Dans une entrevue publiée dans le numéro du mois d’août du magazine L’Actualité, Thomas Mulcair affirme, lorsqu’il est questionné sur le projet Énergie Est de Trans-Canada: « On est contre ce pipeline. » Le NPD s’est empressé de rectifier, alléguant que leur chef avait été mal cité, aussitôt que sa déclaration s’est rendue aux oreilles du Canada anglais.

« Thomas Mulcair est en train de s’engluer dans le pétrole bitumineux, remarque le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe. Il y a là un virage à 180 degrés, puisqu’en anglais, au Canadian Club de Toronto, M. Mulcair avait donné un appui enthousiaste au projet de Trans-Canada, soutenant que c’est une « pro-business, common sense solution ».

« Il faut comprendre que pour satisfaire son ambition de devenir premier ministre du Canada, Thomas Mulcair doit plaire à bien du monde, même si pour ce faire, il doit ignorer les Québécois. Au Québec, on ne veut pas d’un pipeline de pétrole bitumineux qui va traverser nos terres, nos rivières et notre fleuve, qui va permettre l’émission de gaz à effet de serre équivalant à 7 millions de voitures et qui ne nous rapporte aucun bénéfice économique. Le Québec n’est pas le seul : les États-Unis et la Colombie-Britannique ont déjà rejeté des projets semblables », a affirmé M. Duceppe.

« Coincé entre ce qu’il doit dire aux Canadiens et ce qu’il veut laisser croire aux Québécois, Thomas Mulcair est en train de s’engluer dans une position vaseuse. Je comprends que le NPD est divisé sur cette question, mais je lui demande de montrer du leadership et d’être clair : va-t-il s’opposer au projet de pipeline Énergie Est, oui ou non? Les Québécois s’attendent à une réponse claire, franche et honnête de votre part, M. Mulcair », a conclu le chef du Bloc Québécois.