Dépôt d’une pétition contre l’oléoduc de TransCanada : Le Québec dit NON à Énergie Est

Ottawa, le 14 juin 2016 – Le député de Montcalm et porte-parole du Bloc Québécois en matière de pipelines, Luc Thériault, a déposé à la Chambre des communes une pétition d’initiative citoyenne qu’il a parrainée pour réclamer l’abandon du projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada.

La chef et le chef adjoint du Parti vert du Canada, Elizabeth May et Daniel Green, une représentante du Comité de vigilance hydrocarbures, Odette Sarrazin, un membre du groupe écologiste Stop Oléoduc Outaouais, Gilles Aubé, et la citoyenne de Mascouche à l’origine de la pétition, Christiane Crevier, accompagnaient M. Thériault à cette occasion.

« Plus de 25 000 Québécoises et Québécois qui affirment aujourd’hui que c’est à nous de choisir ce qui passe ou non chez nous. Justin Trudeau a promis qu’il respecterait leur volonté à l’égard du pipeline ; voyons voir s’il défendra le choix du Québec avec le même acharnement qu’il met à défendre son engagement à vendre des armes à l’Arabie saoudite. Quant au premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, qui débarque chez nous pour nous faire la leçon, j’ai un conseil pour lui, moi aussi : il devrait songer à joindre le 21e siècle et commencer à penser à des solutions de rechange, parce que le pétrole sale de l’Ouest, ça ne passera pas chez nous», a déclaré M. Thériault.

Mme May, qui soutient cette initiative citoyenne transpartisane depuis le tout début, estime que le premier ministre fait fausse route avec le projet d’oléoduc. « Le pipeline Énergie Est servira principalement pour l’exportation du bitume brut extrait des sables bitumineux. Le Canada a besoin d’une stratégie énergétique qui vise à créer des emplois ici au lieu d’exporter nos ressources brutes », a-t-elle affirmé lors du point de presse.

La Fondation David Suzuki, Greenpeace et Équiterre appuient cette initiative non partisane. «  Lors de la dernière élection fédérale, le premier ministre Trudeau a dit que cela revenait au peuple de donner la permission pour Énergie Est. Or, le gouvernement a la preuve que l’oléoduc Énergie Est n’obtient pas le consentement de la population. Cette pétition s’ajoute à la voix des communautés autochtones et des 300 villes qui ont déjà dit non, dont la Communauté métropolitaine de Montréal. Ce pipeline nous mène vers un cul-de-sac pétrolier alors que la transition énergétique crée déjà des emplois au pays et partout dans le monde », a tenu à souligner le cofondateur et directeur principal d’Équiterre, Steven Guilbeault, qui ne pouvait être présent lors du dépôt de la pétition à la Chambre des communes.

Fier environnementaliste, JiCi Lauzon a joué un rôle crucial dans la promotion de la pétition. Absent lors du dépôt, il a insisté pour rappeler aux promoteurs d’Énergie Est que l’acceptabilité sociale est un critère non négociable pour la mise en branle du projet. « Je félicite Mme Crevier pour cette initiative citoyenne exemplaire et j’applaudis le soutien du Bloc et des Verts pour la diffusion de cette pétition. 25 000 de plus, donc, à s’opposer à ce projet de pipeline. Comme quoi, malheureusement pour votre industrie, tout ne peut pas toujours baigner dans l’huile ! Il vous faut sortir du déni, reconnaître et accepter le dernier mot des gens qui habitent là où vous voudriez passer. Ces gens aujourd’hui vous disent “non merci” ! Il est de votre devoir de les entendre ! »

Le mouvement d’opposition à l’oléoduc Énergie Est de la compagnie TransCanada se poursuit. Le Bloc Québécois sera de tous les combats auprès des groupes, des citoyens et des partis voulant mettre fin au développement de nouveaux pipelines et de l’exploitation du pétrole issu des sables bitumineux.

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

Un pays qui s’appellera Québec !
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