Rencontre des chefs d’État nord-américains à Ottawa: Justin Trudeau doit se tenir debout pour le Québec
« À Washington, Justin Trudeau tenait l’occasion rêvée de faire reconnaître la pleine légitimité de l’industrie du bois d’œuvre québécoise. C’était une occasion en or de faire valoir que le libre-échange doit se faire entre égaux en vertu des règles. Mais il n’a pas fait de l’économie de nos régions une priorité. Il devra se reprendre demain et expliquer au président américain que l’accord du bois d’œuvre existe déjà : c’est l’ALÉNA, rien de moins. Le Québec a suffisamment pâti du protectionnisme illégal des États-Unis », a déclaré M. Fortin.
L’industrie forestière québécoise se remobilise pour exiger le retour au libre-échange dans le dossier du bois d’œuvre. Elle craint un retour à la guerre commerciale, à l’image du conflit ruineux de 2002 à 2006 au cours duquel les entrepreneurs québécois ont dû verser 5,5 milliards $ en tarifs américains injustifiés. L’Accord sur le bois d’œuvre, imposé au Québec par les conservateurs de Stephen Harper pour clore ce conflit, a affaibli la foresterie québécoise au profit des producteurs de l’Ouest canadien. Pourtant, l’industrie québécoise n’enfreint aucune règle et les tribunaux de l’ALÉNA se sont rangés de son côté.
« Les conservateurs ont refusé de se tenir debout devant les Américains et à ce jour, Justin Trudeau refuse également de se tenir debout pour le Québec. Les gens peuvent bien s’inquiéter, si le fédéral est incapable de faire respecter les traités déjà signés, à quel gâchis devons-nous nous attendre avec le Partenariat transpacifique ! », a déploré le chef bloquiste.