Montréal, le 14 septembre 2019 – À la veille du Gala des prix Gémeaux, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, Denis Trudel, comédien et candidat du parti dans Longueuil—Saint-Hubert, Michel Duchesne, scénariste et candidat du Bloc dans Laurier—Sainte-Marie, en présence de la candidate Christine Normandin ainsi que du candidat Simon-Pierre Savard-Tremblay, ont proposé la création d’un fonds de soutien à la télévision financé par la taxation des activités des géants du Web sur le territoire.

« Les Québécoises et les Québécois tiennent à leur télévision, un miroir privilégié de leur culture et un véhicule crucial à leur émergence comme nation moderne et créatrice. Le Bloc Québécois propose donc que le gouvernement fédéral fasse preuve de courage et taxe les revenus des multinationales d’Internet, en plus de forcer les fournisseurs de services en ligne à percevoir la TPS. La France le fait déjà, et avec l’aval des États-Unis en plus. Il n’y a aucune raison valable d’attendre », a déclaré M. Blanchet.

• Le Bloc Québécois souhaite que le fédéral s’inspire de la France et mette en place, sans attendre une entente de l’OCDE, une « taxe GAFA », c’est-à-dire un impôt équivalent à 3% du chiffre d’affaires des multinationales d’Internet actives au Canada.
• Ottawa pourra s’engager à harmoniser sa taxe avec celle des pays de l’OCDE advenant une entente internationale à cet effet, évitant ainsi, comme la France, des représailles de la part du gouvernement américain.
• Le Bloc Québécois exige également que les fournisseurs de services en ligne, par exemple Netflix, soient tenus de facturer la taxe de vente.
• Le parti demande aussi que les multinationales d’Internet soient considérées comme des médias étrangers et non pas locaux pour que les géants ne profitent plus de la déduction fiscale offerte aux annonceurs qui achètent leur publicité dans les médias canadiens.
• Finalement, le Bloc souhaite la création d’une coalition des pays de la Francophonie pour faire front commun en faveur de la taxation des géants du Web et de la diversité culturelle en ligne. Bien sûr, le Québec y siégerait.

Le Bloc Québécois insiste sur la mise en place d’un fonds de soutien à la création culturelle et médiatique afin de redistribuer les plus de 600 M$ que le parti estime pouvoir recueillir avec ces mesures, dont le Québec devrait obtenir une part de minimalement 240 M$. L’argent devra être réparti entre les médias d’information, les arts et la culture francophones brimés par les géants du Web et devra être investi au Québec et au Canada.

À la veille du Gala des Gémeaux, le chef du Bloc Québécois, lui-même ancien président de l’ADISQ, croit aussi nécessaire que des sommes soient réacheminées vers la production de séries lourdes québécoises. « Les Québécoises et les Québécois veulent de la télé de qualité dans laquelle nous nous reconnaissons. Nos productions ont permis l’émergence de grands noms dans le monde de la série télévisée et du cinéma à l’échelle internationale. Il faut mettre les multinationales au pas ! Il faut nous servir des recettes légitimes d’une taxation des activités des multinationales étrangères et créer des séries de grande envergure que nous pourrons apprécier, mais aussi, exporter. On va réparer le gâchis de Mélanie Joly et la complaisance de Justin Trudeau face aux lobbys de ces entreprises et montrer au monde entier qui nous sommes et ce que nos créateurs et créatrices sont capables d’accomplir », a conclu Yves-François Blanchet.

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