Chantier Davie : les chefs doivent s’engager à offrir au Québec sa juste part des contrats

Lévis, le 15 octobre 2019 – De passage au Chantier Davie, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, a demandé aux chefs de partis fédéraux de s’engager à inclure Davie comme troisième chantier de la stratégie de construction navale et à lui consentir sa juste part des contrats fédéraux.

« L’octroi de 100 milliards en contrats en écartant le Québec est une arnaque historique qui doit être corrigée. Tous les partis ont cautionné la stratégie de construction navale depuis 2011. Aujourd’hui, tous doivent s’excuser d’avoir validé cette injustice, s’engager à faire de Davie le troisième partenaire de la stratégie et lui promettre sa juste part des contrats dès le retour du Parlement », a déclaré M. Blanchet.

La stratégie de construction navale, impliquant à long terme environ 100 milliards $ de contrats de construction de navires et d’entretien, a été répartie entre deux chantiers : Irving, en Nouvelle-Écosse et Seaspan, en Colombie-Britannique. Chantier Davie, qui représente 50 % de la capacité de production canadienne, a été écarté par la stratégie conservatrice. Sous les libéraux, la Davie n’a obtenu que deux milliards $ en contrats pour corriger cette injustice, tandis qu’ils allongeaient 15,7 milliards $ en contrats supplémentaires à ses chantiers rivaux le printemps dernier. Devant un carnet de commandes vide, Chantier Davie n’embauche aujourd’hui qu’environ 150 travailleurs sur une capacité de 2 000.

Sous pression du Québec, le gouvernement Trudeau s’est engagé à rouvrir la stratégie de construction navale pour inclure un troisième chantier, qui pourrait être le Chantier Davie. Or, plusieurs mois plus tard, rien n’est réglé. Ottawa a modifié les critères d’admissibilité et la date limite pour soumissionner à quelques jours de la date butoir, afin de répondre à la demande d’un chantier ontarien rival, Heddle Marine.

Le Bloc Québécois demande aux chefs de partis fédéraux de s’engager notamment à :

  • Faire du Chantier Davie le troisième partenaire de la stratégie de construction navale canadienne ;
  • Redistribuer les contrats déjà annoncés, mais non signés, pour les équilibrer entre les chantiers ;
  • Octroyer un contrat pour un second pétrolier-ravitailleur, l’Obélix, à la Davie ;
  • Attribuer à la Davie de tous les contrats de brise-glaces actuellement discutés ;
  • Annuler la location avec option d’achat d’un troisième traversier pour Marine Atlantique et octroyer à la Davie la tâche de le construire ;
  • Tenir une commission d’enquête spéciale sur l’ensemble de la stratégie navale pour répondre aux interrogations soulevées lors du procès du vice-amiral Mark Norman et par des contrats octroyés au chantier Irving à des prix exorbitants à la suite d’un lobbying intensif.

« Dans un premier temps, il faut assurer la survie du Chantier Davie, qui joue un rôle stratégique au cœur de la Voie maritime du Saint-Laurent. Dans un deuxième temps, il faut faire la lumière sur toutes les apparences de copinage et de retours d’ascenseur dans ce dossier, tant sous les libéraux que les conservateurs. Inutile de dire qu’avec le retour d’un Bloc Québécois fort à Ottawa, un pareil scandale ne passerait pas sous silence, comme ce fut le cas durant des années », a conclu Yves-François Blanchet.

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