Approche écosystémique pour les pêcheries du Golfe : Le loup marin au cœur de tous les enjeux
Îles-de-la-Madeleine, le 2 mars 2024 – De passage aux Îles-de-la-Madeleine, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, accompagné de la députée d’Avignon-la-Mitis-Matane-Matapédia, Kristina Michaud, et du député de Mirabel, Jean-Denis Garon, a multiplié les rencontres dans le cadre d’une série de consultations visant à construire une politique des pêches à mettre au jeu dans l’intérêt des pêcheurs non seulement du Québec, mais aussi de tout le Golfe du Saint-Laurent.
« On aura beau souhaiter la souveraineté du Québec, les pêches dont tentent de vivre les capitaines propriétaires et les entreprises des Îles-de-la-Madeleine, de la Côte-Nord, de la Baie-des-Chaleurs ou de la Gaspésie sont liées à ces mêmes activités au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse ou à Terre-Neuve. Le déclin de la crevette, le débat sur les stocks de maquereau ou de hareng, les inquiétudes graves pour le turbot ou le flétan, la répartition de quotas de sébaste qui comptent pour une fraction de ce que dévorent les phoques : tous ces enjeux, tôt ou tard, pointent en effet vers la surpopulation du phoque du Groenland et du phoque gris, dont chaque individu adulte mange de deux à trois tonnes de poisson par année, et en tue bien davantage parce qu’il ne dévore en général que l’estomac », explique Yves-François Blanchet.
Les députés bloquistes se sont donc demandé comment aborder le problème et plusieurs pistes se sont présentées. D’une part, la réflexion s’intensifie sur le déploiement d’une véritable approche industrielle autour de la chasse au phoque. « Pour l’instant, il faut se le dire, il n’y a rien de tel. De brillantes intuitions, mais peu de moyens. Pourtant, la peau, le gras, la viande les os et même les viscères des animaux ont des usages possibles. Il faut saisir l’occasion de transformer la menace que fait peser le phoque sur les stocks de poissons en modèle d’affaire viable », souligne le chef du Bloc Québécois.
Lors de son dernier passage, le chef bloquiste avait soulevé la nécessité que la ministre Lebouthillier, maintenant titulaire des Pêches, se porte au secours du premier maillon d’une telle politique industrielle : le très innovant projet Total Océan. Ce modèle porteur de formidables perspectives a malheureusement dû déclarer faillite. « Parmi les causes de cette faillite, il y a la complète indifférence de madame Lebouthillier qui n’est jamais intervenue dans le dossier, n’a pas cherché à trouver le financement transitoire requis et n’a pas donné suite aux demandes de rencontre des dirigeants de Total Océan, pourtant en détresse » souligne Yves-François Blanchet.
« Diane Lebouthillier, si tant est qu’elle soit réélue, ne sera vraisemblablement plus ministre, ni même au gouvernement. Ce n’est pas plus mal : son bilan est déjà un échec. Le dossier des quotas de sébaste est une catastrophe pour des dizaines de pêcheurs et 60% de ces quotas ont été refilés aux hauturiers dont une représentante, madame Sylvie Lapointe, est elle-même une ancienne sous-ministre adjointe aux Pêches. Elle s’est d’ailleurs désistée cette semaine d’une comparution en comité parlementaire. À peine ce possible scandale mis au jour, voilà que la ministre se présente au Rendez-vous du Loup marin les mains vides et le constat qu’elle a regardé une entreprise déclarer faillite sans lever le petit doigt », conclut Yves-François Blanchet.