Transport régional par train: Ottawa dans le wagon de queue
Ottawa, le 19 mars 2024 – Alors que VIA Rail annonçait il y a quelques semaines que les trains de longues distances arriveront à leur fin de vie utile d’ici 2035 et que déjà, les voitures sont dans un piteux état, Xavier Barsalou-Duval, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Transports et d’Infrastructures, appelle le gouvernement fédéral à réinvestir sans plus tarder afin d’assurer la pérennité du transport régional par train au Québec. Le Bloc Québécois estime que les premières victimes du laisser-aller d’Ottawa seront les régions du Québec.
« Dès le prochain budget, le fédéral doit dégager des fonds afin de renouveler la flotte de trains vieillissante et réinvestir globalement dans le transport régional par train, sans quoi, il ratera un tournant crucial pour notre avenir collectif. La fin de vie prochaine des équipements qui desservent nos régions nous rappelle que le gouvernement fédéral est un cancre dans le soutien de nos régions et de son réseau ferroviaire. Les trop nombreuses gares vétustes et les voitures de train datant de l’après-guerre en témoignent au quotidien. L’utilité de ces lignes est pourtant flagrante, puisqu’elles servent à la fois le tourisme, le transport régional et le transport local. Il y a urgence d’agir : le fédéral doit réinvestir afin d’assurer le transport régional par train, un service essentiel pour des milliers de Québécois et de voyageurs », signale M. Barsalou-Duval.
La plupart de ces trains de longue distance ont été construits entre 1946 et 1955 et cumulent donc jusqu’à 79 années d’existence. Depuis 2019, le parc de voitures est passé de plus de 200 voitures à environ 175. Cela réduit la capacité de VIA Rail à remplir sa mission et l’oblige à couper dans certains services.
« Qu’ils soient Gaspésiens, Abitibiens, Bas-Laurentiens, Saguenéens, Jeannois ou Mauriciens, les Québécois ont droit à une offre de transport par train et le fédéral ne peut simplement les abandonner en décidant de ne pas renouveler la flotte. Les rails sont là, ils n’attendent que des trains capables de circuler et d’assurer un transport entre les différentes régions qui composent le Québec. C’est clairement et nettement dans la cour du gouvernement fédéral : qu’il assume sa responsabilité », conclut Xavier Barsalou-Duval.