Au Québec, la pêche au capelan doit être devancée : Caroline Desbiens dénonce l’inertie de Pêches et Océans Canada
L’Anse-au-Sac — Saint-Irénée, le 15 avril 2022 – La députée de Beauport—Côte-de-Beaupré—Île d’Orléans—Charlevoix, Caroline Desbiens, et son chef Yves-François Blanchet, s’élèvent contre l’immobilisme de Pêches et Océans Canada et de ses ministres qui depuis le 9 avril 2021, n’ont rien fait pour adapter le calendrier d’ouverture de la pêche au capelan à la réalité des pêcheurs à la fascine. Cette technique ancestrale d’origine amérindienne n’est toujours pratiquée que par deux pêcheurs québécois. Encore une fois, constate le Bloc, Ottawa se ferme aux réalités de l’économie québécoise et impose un carcan fédéraliste qui lui est hautement nuisible.
Le chef Yves-François Blanchet était à Saint-Irénée ce vendredi en compagnie de Caroline Desbiens pour rencontrer Julie Gauthier et Robert Mailloux, les deux entrepreneurs charlevoisiens qui tentent depuis l’an dernier d’obtenir un devancement de la date d’ouverture de la pêche à la fascine.
Le stock de capelan est géré d’un seul bloc sur des données recueillies à Terre-Neuve, sans distinction. « Les fonctionnaires de Pêche et Océans Canada ne connaissent pas le fleuve et empêchent des entrepreneurs locaux de gagner leur vie et de pratiquer une pêche durable qui profite à une communauté locale. Le poisson qui n’est pas pris à Saint-Irénée ne sera pas pêché à Terre-Neuve. C’est frustrant de voir la ministre avouer qu’ils basent leur décision sans avoir de données scientifiques sur le capelan dans le fleuve », déplore Caroline Desbiens.
« M. Blanchet est avec moi aujourd’hui pour voir le poisson « rouler » et mourir sur la berge, mais les pêcheurs n’ont pas le droit d’y toucher. Il y a deux jours, la ministre nous a dit que le poisson n’est pas là et qu’il y a encore de la glace sur le Saint-Laurent. Rien de mieux que d’être sur le terrain pour constater le contraire! Les fonctionnaires promettent de venir depuis deux ans et pendant qu’on attend que le gros bon sens triomphe, le poisson se gaspille et nos pêcheurs perdent de leur gagne-pain. On ne peut attendre 2023 : chaque jour perdu et un jour qui fait mal à notre communauté », plaide la députée Desbiens.
« Ce débat dépasse l’importance d’aider deux pêcheurs à la fascine et leurs entreprises à obtenir le même droit que Terre-Neuve de pêcher le capelan au moment opportun; il est ici question de la sauvegarde d’un patrimoine précieux pour le Québec et du droit des Québécois à gérer optimalement leurs propres ressources et leur développement économique. Ottawa vient se poser en travers. C’est ce genre de constat qui nous rappelle pourquoi le Québec doit aspirer à sa pleine autonomie », conclut Yves-François Blanchet.