Montréal, lundi 17 août 2015 – Le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, s’est montré inquiet du projet de transporter du pétrole par rail jusqu’à Belledune en traversant tout le Québec. « On se retrouve dans la même situation qu’avec Énergie Est : tous les risques, aucun bénéfice. Ce pétrole-là, on ne le raffine pas au Québec, on ne le produit pas au Québec et on ne le consomme pas au Québec. On n’a rien à gagner et on n’a pas un mot à dire. Belledune, c’est Énergie Est sur rail », a déclaré Gilles Duceppe.

En présence des députés du Parti Québécois Martine Ouellet et Stéphane Bergeron, le chef du Bloc Québécois a rappelé que le projet de terminal pétrolier de Belledune acheminerait plus d’une centaine de wagons-citernes par jour au Québec sans étude indépendante sur les impacts en matière de sécurité et d’environnement. « On ne peut pas laisser Ottawa transformer le Québec en autoroute à pétrole albertain. Est-ce que c’est ça l’avenir du Québec au sein du Canada ? Une voie de passage pas chère ? Chose certaine, ce n’est pas dans l’intérêt des Québécois », a continué le chef du Bloc Québécois.

« Nous avons besoin d’études sérieuses sur les impacts de ce projet sur l’économie, l’environnement, la sécurité et la qualité de vie des citoyens. Nous avons besoin d’une réglementation sévère en matière de transport de produits dangereux afin d’assurer la sécurité de la population et nous avons besoin que ce type de projet entraîne des bénéfices pour le Québec. J’espère que les chefs des partis canadiens vont répondre aux inquiétudes de la population québécoise à ce sujet. Les trois se sont montrés favorables à ce projet jusqu’à maintenant. Il serait temps qu’ils prennent la défense des citoyens québécois, plutôt que de toujours se ranger du côté des pétrolières », a ajouté Gilles Duceppe.

« À un moment donné, il faudra bien établir un droit de passage parce que là, les Québécois n’ont rien à gagner une fois de plus. C’est seulement quand on sera indépendants qu’on pourra décider de ce qui passe ou non par chez nous et à quel prix », a conclu le chef du Bloc Québécois.