Ottawa, le 8 septembre 2016 – « Quand les journalistes ont demandé au chef du Parti libéral si le Québec forme une nation, il a répondu « Je ne peux pas croire qu’on est encore en train de parler de ça ». Nous non plus. Avec le retour des libéraux, c’est le retour du gouvernement centralisateur qui veut tout imposer au Québec. On ne peut pas croire qu’encore une fois, il faut défendre nos intérêts, notre identité et nos valeurs face à un gouvernement pour qui la nation québécoise n’est rien d’autre qu’une épine dans le pied », a déclaré le chef intérimaire du Bloc Québécois, Rhéal Fortin, à la sortie du caucus pré-sessionnel de son parti.

Accompagné des députés du Bloc Québécois, Rhéal Fortin a mené une charge contre le laisser-faire libéral néfaste pour le Québec. «Si le premier ministre est tanné de parler de la nation québécoise, de notre côté, on est tannés de voir qu’Ottawa continue d’abandonner le Québec dans tous les dossiers. On ne peut pas croire qu’on doive encore se battre pour des transferts en santé qui aideraient nos malades. On ne peut pas croire qu’Ottawa n’a toujours pas compris qu’on n’en veut pas du pipeline. Il faut dire non de combien de façons avant qu’il comprenne ? On ne peut pas croire qu’on soit encore obligés de défendre le milieu agricole et le système de gestion de l’offre parce que les libéraux abandonnent nos producteurs laitiers. On ne peut pas croire qu’ils vont encore sacrifier notre industrie forestière pour faire plaisir aux Américains. On ne peut pas croire que tout soit tout le temps à recommencer avec le fédéral ! », a poursuivi Rhéal Fortin.

« Les Québécoises et les Québécois qui pensaient que les choses s’amélioreraient avec l’arrivée des libéraux vont constater que rien n’a changé à Ottawa sinon que le premier ministre actuel est plus photogénique que le précédent. Mais franchement, le Québec n’est pas au cœur des préoccupations libérales. Et c’est pourquoi le Bloc Québécois continue d’être essentiel à Ottawa et le sera tant et aussi longtemps que nous ne serons pas indépendants. Nous n’avons qu’une priorité : le Québec. On est fin prêts pour la prochaine session et je peux vous garantir qu’on a l’intention de brasser la cabane à Ottawa dans les prochains mois », a conclu le chef intérimaire du Bloc Québécois.

La réforme du mode de scrutin

Par ailleurs, le député de Montcalm et leader parlementaire du Bloc Québécois, Luc Thériault, a demandé de se départir des dossiers d’Énergie-Est, de l’accès à l’information et de la santé afin de se consacrer davantage à l’important dossier de la réforme électorale. « On est en train de travailler sur une réforme qui pourrait affecter la représentation des Québécois à la Chambre des communes et affecter le poids du Québec, ça demande du temps, de l’énergie et énormément de réflexion. C’est pourquoi je dois me délester de certains dossiers », a expliqué Luc Thériault, qui conserve en plus de ses fonctions de leader, les dossiers des affaires étrangères et du développement international.