Bois d’oeuvre – Il en faudra plus
Ottawa, le 5 août 2025 – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, aux côtés du porte-parole en matière de Ressources naturelles, Mario Simard, prend acte des mesures annoncées aujourd’hui par le premier ministre Mark Carney pour appuyer l’industrie du bois d’œuvre. Il se réjouit que le gouvernement fédéral reconnaisse enfin l’ampleur de la crise que traverse ce secteur névralgique et applique les propositions martelées par le Bloc au cours de la campagne électorale, mais déplore une réaction tardive, et surtout, trop modeste.
« Je ne veux certainement pas reprocher au premier ministre de reprendre des propositions du Bloc Québécois en matière d’accès aux liquidités pour les forestières, de transformation ou de diversification des marchés. L’imposition de recours au bois canadien est aussi une demande du Bloc, et la formation est complémentaire à l’incitation à la transformation à valeur ajoutée, qui doit largement être opérée par les entreprises actuellement actives dans le secteur de la forêt. Je salue que le premier ministre soit à l’écoute de nos demandes, comme il l’a été pour la gestion de l’offre, mais je souligne que ces mesures ne sont pas à la hauteur des besoins de l’industrie et que les garanties de prêts seront essentiellement à coût nul. Il peut encore monter le plafond de 700 millions de dollars », souligne le chef du Bloc Québécois.
Bien que les entreprises aient déjà accès à du crédit, le Bloc Québécois craint que plusieurs d’entre elles ne se prévalent pas de cette mesure. Offrir jusqu’à 700 millions de dollars en garanties de prêt, bien que pouvant alléger certaines pressions, demeure une réponse partielle et incertaine. Dans les faits, plusieurs entreprises du secteur du bois d’œuvre hésitent à s’endetter davantage dans un contexte déjà difficile, ce qui limite considérablement l’impact réel de cette annonce.
« À court terme, ces annonces ne changeront hélas pas grand-chose. Après des mois d’inaction, Ottawa arrive avec un plan modeste qui n’aura que peu d’impact dans l’immédiat sur les travailleurs et les entreprises qui peinent à survivre. Quand on compare ces annonces aux mesures massives déployées pour l’industrie automobile ou l’acier, on comprend vite que l’industrie forestière est loin de recevoir le même degré de considération. Alors que le commerce mondial se transforme en profondeur, le Canada ne peut se permettre de négliger l’un de ses secteurs les plus enracinés, qui emploie des dizaines de milliers de personnes dans des régions souvent oubliées par Ottawa », conclut le porte-parole en matière de Ressources naturelles, Mario Simard.