« LE DÉCLIN DU FRANÇAIS EST DE PLUS EN PLUS INQUIÉTANT MALGRÉ LE CAMOUFLAGE DU GOUVERNEMENT CANADIEN » – MARIO BEAULIEU

Montréal, le 2 août 2017 – « Avant l’élection, Justin Trudeau critiquait l’opacité du gouvernement de Stephen Harper, mais il montre encore moins de transparence dans la présentation des données linguistiques de Statistique Canada.  Pourquoi le gouvernement Trudeau décide-t-il de diffuser les résultats du recensement de 2016, au beau milieu des vacances de la construction? D’autre part,  pour la première fois, le huis clos précédant le dévoilement des résultats a été interdit aux représentants des partis de l’opposition et à leurs recherchistes. C’est déplorable », dénonce le député et porte-parole du Bloc Québécois en matière de langues officielles, Mario Beaulieu.

Parallèlement, le rapport de Statistique Canada intitulé : « Un paysage linguistique de plus en plus diversifié » nous plonge dans une fausse béatitude. Derrière les formules abracadabrantes, qui donnent une illusion d’ouverture sur les langues étrangères, sur la diversité et sur l’aptitude des Canadiens à s’exprimer dans les deux langues officielles, se cache une amère réalité; le déclin du français partout au Canada.

La tendance au recul du français se poursuit de façon très inquiétante dans l’ensemble du Québec. Le français se retrouve sous la barre des 80% dans l’ensemble du Québec, non seulement en tant que langue maternelle (77,4% en 2016, 81,4% en 2001) mais aussi en tant que langue parlée à la maison (79,9% en 2016, 83,1% en 2001). Par contre, l’anglais est en augmentation (de 10,5% en 2001 à 11,5% en 2011; usage à la maison, et de 8,3% à 8,8% langue maternelle).

La même tendance se retrouve de façon accélérée dans l’ensemble de la région de Montréal pour ces deux indicateurs linguistiques, et encore plus prononcée à Laval et à Montréal, là ou se retrouve la grande majorité des nouveaux arrivants.

« Depuis 40 ans, le gouvernement canadien subventionne massivement les institutions anglophones déjà surdéveloppées au Québec, et les groupes de pression anglophone comme le Quebec Community Groups Network. Dans le ROC («Rest of Canada») saupoudrer des services insuffisants en français aux francophones n’a fait qu’accélérer l’assimilation des communautés francophones et acadienne», de faire valoir Mario Beaulieu.

« Le Bloc Québécois travaille à mobiliser la population pour que le gouvernement canadien cesse d’imposer le bilinguisme institutionnel et  d’intervenir pour angliciser le Québec. Mais visiblement la seule solution pour y arriver est l’indépendance du Québec», de conclure Mario Beaulieu.

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

Un pays qui s’appellera Québec !
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