Délocalisation des emplois québécois d’entretien des avions d’Air Canada: « La loi c’est la loi, c’est aussi simple que ça » -Rhéal Fortin
Ottawa, le 24 février 2016 – Rappelant au premier ministre Trudeau ses propres paroles alors qu’il soutenait les travailleurs d’Aveos en 2012, le chef du Bloc Québécois, Rhéal Fortin, lui a demandé de soumettre Air Canada à la loi.
« Le premier ministre avait raison en 2012 lorsqu’il disait que c’est ridicule d’avoir à demander à un gouvernement de loi et d’ordre de respecter la loi. Pourtant, aujourd’hui, son gouvernement laisse Air Canada allègrement enfreindre la loi au vu et au su de tous, malgré 2 jugements défavorables à sa cause dans les tribunaux. Je voudrais bien qu’il m’explique ce qui a changé depuis 2012. Pas la loi, en tout cas », a assuré M. Fortin.
Le chef du Bloc Québécois a rappelé que depuis sa privatisation, en 1988, Air Canada est soumis à la Loi sur la participation publique au capital d’Air Canada, qui prévoit le maintien des emplois reliés à l’entretien de sa flotte d’avions dans la Communauté métropolitaine de Montréal. Il s’agissait d’une condition posée pour protéger les travailleurs québécois.
« Aujourd’hui, le gouvernement trahit sa parole envers le Québec en cautionnant la délocalisation de 1 800 emplois à l’étranger. Et non seulement il ne compte pas remédier à la situation, le ministre des Transports se propose même de modifier la loi pour qu’Air Canada puisse tricher plus facilement à l’avenir. Je ne m’étonne plus de voir les libéraux manquer à leurs promesses, mais se faire les complices d’une entreprise qui contrevient à la loi, c’est une autre paire de manches. La loi c’est la loi, c’est aussi simple que ça », a conclu le député de Rivière-du-Nord.