Démissions en bloc à la Fondation P.E. Trudeau : Une enquête publique indépendante désormais incontournable
Ottawa, le 11 avril 2023 – Suite à la démission en bloc des membres du conseil d’administration de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, à l’exception de trois d’entre eux pour assurer la continuité, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et le porte-parole en matière d’Éthique, René Villemure, demandent avec encore davantage d’insistance que le premier ministre Trudeau révoque le mandat accordé à l’ancien gouverneur général David Johnston et s’en remette dès la semaine prochaine au Parlement pour choisir un ou une commissaire allant présider les travaux d’une commission d’enquête sur l’ingérence chinoise dans le processus démocratique canadien.
Selon les bloquistes, on ne peut plus négliger la portée du financement reçu dans le passé par la Fondation de sources proches de l’État chinois, et le départ des administrateurs ne les libère pas de leur obligation de rendre des comptes quant à leur gestion antérieure de la Fondation. D’emblée, les motifs quant à ces démissions devront être rendus publics.
En effet, selon Yves-François Blanchet, « La démission en bloc de tous les administrateurs de la Fondation Pierre Elliott Trudeau n’est surtout pas de nature à calmer le jeu. Au contraire, elle ajoute aux doutes sur le processus et l’intention du financement chinois obtenu par la Fondation. Qu’il ait été remboursé n’y change rien : c’est une raison de plus pour procéder à une vérification diligente de toutes les transactions et relations entre la Fondation Trudeau et des donateurs d’origine chinoise. »
René Villemure ajoute que « La proximité admise de David Johnston avec la Fondation Trudeau, dont il a lui-même été administrateur, était déjà une préoccupation. Devant l’attention accrue dont devra maintenant être l’objet la Fondation, et face à l’évidence que le rapporteur spécial devra formuler des recommandations relatives à la Fondation, il apparaît inimaginable que monsieur Johnston puisse remplir cette fonction avec
la distance nécessaire ».
Messieurs Blanchet et Villemure réitèrent que le premier ministre, en rendant complexe et occulte le processus de divulgation de l’implication chinoise dans l’appareil démocratique canadien, sème un doute grave sur l’intégrité de nos institutions. Dans les circonstances actuelles, de plus en plus de Québécois et de Canadiens perdront confiance en notre démocratie, et assurément dans le gouvernement actuel pour restaurer une telle confiance. Yves-François Blanchet conclut en disant que « plus que jamais, c’est d’une commission d’enquête indépendante dont la présidence sera désignée par les élus du Parlement dont nous avons tous besoin. Rien d’autre ne fera l’affaire. »