Devancement de la pêche au crabe des neiges et au capelan : Pêches et Océans Canada doit laisser les pêcheurs gagner leur vie
La Malbaie, le 9 avril 2022 – La porte-parole du Bloc Québécois en matière de Pêche et Océans et Garde Côtière, Caroline Desbiens, joint sa voix à celle du gouvernement du Québec qui demande à son tour de devancer la pêche au crabe des neiges dans le sud du Golfe du Saint-Laurent. La députée estime que le ministère fédéral et sa ministre Joyce Murray sont « ignorants de ce qui se passe sur le terrain ».
« J’unis ma voix à celle de M. André Lamontagne ministre responsable des Pêches, de l’Agriculture et de l’Alimentation du Québec, afin qu’Ottawa prête enfin l’oreille aux pêcheurs québécois qui vivent du fleuve et du Golfe du Saint-Laurent et qui réclament un simple changement de date pour gagner leur vie normalement, en respectant les ressources », avise la députée Desbiens.
Il y a près d’un an jour pour jour, le 9 avril 2021, les deux derniers pêcheurs de capelan à la fascine (technique de pêche léguée par les Premières Nations) dans Charlevoix, ont demandé à ce que leur pêche soit considérée indépendamment de celle de Terre-Neuve-Labrador et donc, que son ouverture soit devancée au 1er avril. Un an plus tard, le MPO a refusé à deux reprises, sans justification, alors que de nombreux avis scientifiques sont favorables à ce type de pêche.
« Les acteurs de l’industrie de la pêche au Québec connaissent le fleuve et son comportement saisonnier mieux que quiconque : ils en ont assez d’être obligés de se mettre à genoux et d’avoir à demander des ajustements de date, tributaires des humeurs climatiques. Ils ne sont jamais consultés et les réponses, lorsqu’elles arrivent, sont « déconnectées » de leur réalité. Encore une fois, la procédurite fédérale brime le Québec fluvial dans sa volonté de développer ses pêcheries locales et son industrie de transformation. Le Québec doit avoir un accès direct à sa ressource sans qu’Ottawa soit un obstacle perpétuel aux demandes raisonnables, qui permettent à des modes de vie de se perpétuer et à des entreprises de vivre de façon responsable d’une ressource en santé », conclut Caroline Desbiens.