Varennes, le 6 septembre 2016 – Alors que près de 1 500 fournisseurs québécois de RONA s’inquiètent pour leur avenir à la suite d’un courriel de Lowe’s suggérant la reconsidération des ententes commerciales les liant, le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, accuse le gouvernement fédéral d’avoir fait preuve de négligence grave en refusant d’exiger des garanties de la part du géant américain.

« Il y a 50 000 emplois québécois en jeu aujourd’hui parce que le fédéral a refusé de les protéger. Ottawa était seul à pouvoir imposer des conditions contraignantes écrites dans la vente de RONA, mais il s’est satisfait des belles paroles. C’était écrit dans le ciel que la compagnie allait se défiler un jour ou l’autre de ses promesses et grâce au gouvernement Trudeau, on n’a aucun recours. Si Lowe’s largue les entreprises québécoises, les libéraux auront les mains sales », a déclaré M. Barsalou-Duval.

Hier soir, TVA Nouvelles révélait un courriel envoyé par Lowe’s à ses fournisseurs dans lequel le quincaillier américain affirme qu’il procédera « aux contrôles préalables visant à effectuer la révision et l’harmonisation » de ses ententes commerciales.

Au moment de déposer son offre d’achat, Lowe’s précisait par voie de communiqué son intention de « poursuivre la mise en œuvre de la stratégie d’approvisionnement local et éthique de RONA, et potentiellement accroître les liens avec les fabricants et fournisseurs canadiens, qui ont été développés tant avec Lowe’s qu’avec RONA ». Par contre, dans les termes de son offre d’achat selon lesquels la transaction a été votée par les actionnaires puis approuvée par Ottawa, Lowe’s n’a pris aucun engagement.

« Quand le fédéral dit qu’il a obtenu des garanties, ce qu’il veut dire, c’est qu’il a entendu les mêmes déclarations publiques que tout le monde. Concrètement, il n’a posé aucune contrainte en bonne et due forme à Lowe’s. C’est ce qui arrive lorsqu’on confie le pouvoir décisionnel ultime à un ministre de Toronto qui n’a aucune idée de l’importance de RONA et de ses traditions en affaires au Québec. Il ne réalise peut-être même pas encore aujourd’hui l’ampleur de sa négligence », a conclu M. Barsalou-Duval.