Financement public des partis politiques : « Il faut rétablir la confiance de la population » – Rhéal Fortin
Ottawa, le 6 décembre 2016 – Alors que le gouvernement essuie des critiques de toutes parts en raison de ses méthodes de financement, le chef intérimaire du Bloc Québécois, Rhéal Fortin, a déposé un projet de loi pour rétablir le financement public des partis politiques et réduire le montant maximal des dons. Le porte-parole du parti en matière d’institutions démocratiques, Luc Thériault, a souligné que cette démarche s’inscrit dans le cadre des recommandations du Comité spécial sur la réforme électorale.
« Il faut rétablir la confiance de la population. Que ce soit légal ou pas, il y a apparence de conflit d’intérêts lorsque le parti au pouvoir vend l’accès à ses ministres dans des cocktails à 1 500 $. C’est important que la population sache que le gouvernement n’est pas achetable », a déclaré M. Fortin.
Le projet de loi qu’a déposé le chef bloquiste est largement inspiré de la loi électorale du Québec et, notamment, des efforts du gouvernement Marois en 2013 pour enrayer la corruption. Il rétablira le financement public des partis politiques que les conservateurs avaient aboli en accordant une somme de 1,50 $ par vote obtenu aux élections. Il fera également diminuer le montant maximal des contributions de 1 525 $ par année à 500 $ pour les partis et l’ensemble des candidats. Le projet de loi prévoit aussi une réduction de 1 525 $ à 1 000 $ par année pour les contributions aux candidats lors d’une course à la direction d’un parti.
Luc Thériault a rappelé que la recommandation 11 du Comité spécial sur la réforme électorale et les discussions en comité sur la portion Fonctionnement des partis politiques du rapport mènent naturellement vers les mesures que propose aujourd’hui le Bloc. « De cette façon, nous nous assurons que les partis politiques sont financés par les militants et la population, pas par les élites et les groupes d’intérêt. Il faut réduire l’influence indue que peuvent avoir les grands donateurs sur les partis. Puisque cette démarche fait partie du rapport du seul comité incluant tous les partis, je m’attends à un appui fort de la Chambre », a-t-il conclu.