Mirabel, le 11 novembre 2016 – « Essayer de faire croire que les compensations annoncées aujourd’hui sont un vrai plan d’aide, c’est comme essayer de faire passer du Cheez Whiz pour du fromage », a dénoncé Simon Marcil, porte-parole du Bloc Québécois en matière d’agriculture.

Le député de Mirabel réagissait à l’annonce du plan fédéral d’indemnisation des producteurs laitiers et fromagers en prévision de l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange Canada-Europe. Les libéraux fédéraux prévoient investir 250 millions $ sur cinq ans pour les producteurs laitiers. Les fromagers, quant à eux, recevront 100 millions $ sur quatre ans. Ces sommes visent à aider les producteurs à se moderniser et à accroître leur productivité avant l’entrée de 17 700 tonnes supplémentaires de fromage européen venant les concurrencer sur notre marché. 80 % des producteurs de fromages fins sont Québécois et 40 % de la production laitière canadienne vient de nos régions.

Or, au Québec seulement, les industries du lait et du fromage estiment leurs pertes éventuelles à 300 millions $ par année. Les producteurs n’ont pas oublié que l’été dernier, le gouvernement Harper leur avait promis 2,4 milliards $ sur quinze ans pour compenser les pertes liées à l’accord Canada-Europe et au Partenariat transpacifique. Bien qu’en deçà des besoins des producteurs de près de moitié, cet engagement du précédent gouvernement dépasse nettement le plan libéral.

« Le gouvernement Trudeau est encore plus avare que Harper, c’est tout dire. Le même gouvernement qui avait promis de régler le problème du lait diafiltré en 100 jours est encore en train de revenir sur sa parole envers nos producteurs. C’est de l’acharnement contre les régions du Québec. En affaires, c’est toujours l’agriculture québécoise que le fédéral laisse tomber quand il négocie », a conclu Simon Marcil.