Le Bloc réclame le rétablissement du financement de BazzoTV: « Ottawa veut dicter l’identité des émissions d’affaires publiques québécoises » – Rhéal Fortin
Ottawa, le 1er février 2016 – Alors que l’émission d’affaires publiques BazzoTV entreprend ses deux derniers mois sur les ondes en raison du non-renouvellement de son financement fédéral, le chef du Bloc Québécois, Rhéal Fortin, a pressé la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, de rétablir immédiatement le versement à l’émission du Crédit d’impôt pour production cinématographique ou magnétoscopique canadienne (CIPC).
« Ottawa veut dicter l’identité des émissions d’affaires publiques québécoises, et BazzoTV en fait les frais. L’émission disparaîtra en raison d’une nouvelle interprétation des critères pour l’obtention du crédit d’impôt fédéral. Pourtant, sa formule n’a pas changé depuis 10 ans », a expliqué le député de Rivière-du-Nord.
BazzoTV, magazine de société bien connu pour ses débats vigoureux, a été reclassée par le ministère du Patrimoine canadien en tant qu’ « interviews-variétés », une catégorie d’émissions non admissible au CIPC.
« Je m’explique mal comment, après 10 ans, la formule de BazzoTV a soudainement pu être interprétée complètement différemment par le ministère », a déclaré M. Fortin. « Je demande à la ministre de corriger le tir et d’immédiatement rétablir le crédit d’impôt fédéral pour BazzoTV. Je lui souligne également que plusieurs autres émissions québécoises se sentent actuellement menacées du même sort. La ministre doit enlever cette épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. »
En Chambre, la ministre du Patrimoine canadien a déclaré que toutes les émissions en cours de production auraient droit au CIPC. « Tant que je n’aurai pas eu la confirmation formelle que BazzoTV et toutes les émissions similaires ont reçu l’argent qui leur est dû, je devrai considérer que rien n’a bougé. Par ailleurs, en spécifiant que les émissions « en cours » seraient financées, j’espère que la ministre n’est pas en train de nous passer en douce une « clause grand-père » », a soutenu le chef du Bloc Québécois. « C’est aux programmes de s’adapter à la culture québécoise et non l’inverse. Nos artisans n’ont pas à se plier en quatre pour rentrer dans les petites cases du ministère. »