Montréal, 8 septembre 2015 – Prenant son premier engagement formel de la campagne, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, a annoncé que le financement de la santé serait le premier cheval de bataille de son équipe.

« Le Québec et le Canada sont aux prises avec un déséquilibre extrême. Les coûts de santé vont augmenter avec le vieillissement de la population mais les transferts du gouvernement fédéral ne suivront pas. Tellement que si rien ne change, dans 30 ans, Ottawa aura entièrement payé sa dette, tandis que le Québec et les provinces seront en faillite », a déclaré le chef de la formation souverainiste.

Selon le Directeur parlementaire du budget, les gouvernements des provinces seront « non viables » si la situation actuelle perdure. Selon les projections du Conference Board, dans 20 ans, le gouvernement fédéral dégagera un surplus annuel de 110 milliards, pendant que les provinces feront des déficits combinés de 172 milliards de dollars.

« Il s’agit certainement de l’enjeu le plus important de ces élections fédérales. Le plus urgent, c’est de rétablir les transferts en santé pour donner de l’oxygène au système. Dans ma tournée du Québec, lorsque j’ai questionné les citoyens, une majorité m’a indiqué que la santé et l’économie étaient leurs deux grandes priorités. Nous allons exiger du gouvernement fédéral qu’il prenne en compte, dans le calcul des transferts, les effets du vieillissement de la population », a-t-il déclaré.

Le chef du Bloc Québécois a souligné que Stephen Harper était le premier responsable de cette situation. C’est lui qui, en décidant de geler les transferts à partir de l’an prochain, a choisi de mettre le système de santé sur la glace. « Cet enjeu devrait être la priorité absolue des chefs de l’opposition. Mais Justin Trudeau n’a pris aucun engagement clair sur cette question névralgique. Quant à Thomas Mulcair, il trahit les principes de son propre parti. Pour plaire aux banques de Bay Street, il a pris l’engagement formel de faire un déficit zéro, de nous lancer dans l’austérité, comme Stephen Harper. Il a admis que le rétablissement des transferts en santé allait attendre. J’espère qu’il va changer d’avis. Sinon, ça voudra dire que le chef du NPD accepte lui aussi de mettre le Québec et les provinces à genoux, financièrement », a continué M. Duceppe.

​« Je dis ceci aux Québécois : si vous voulez faire des gains en santé, qu’on aille chercher la part qui nous revient pour soigner notre monde, engager des infirmières et du personnel de soins, envoyez une forte équipe du Bloc à Ottawa. Donnez-nous un rapport de force et on va obtenir le rétablissement des transferts en santé », a conclu Gilles Duceppe.