« Les familles haïtiennes et zimbabwéennes ont assez payé pour la négligence du gouvernement fédéral » -Mario Beaulieu
Le chef du Bloc Québécois, Mario Beaulieu, et la vice-présidente du Bloc Québécois, Monique Pauzé, ont dénoncé la négligence du gouvernement fédéral dans le dossier de la régularisation du statut d’environ 3 500 immigrants haïtiens et zimbabwéens, dans le cadre d’un point de presse organisé par le Comité d’action des personnes sans statut. Ils ont, par ailleurs, exigé aussi un sursis de trois mois pour les Haïtiens et les Zimbabwéens menacés d’expulsion à compter du 1er juin prochain.
« Le temps presse. Encore une fois, la négligence du gouvernement fédéral dans les dossiers à caractère humanitaire met en péril des milliers de familles installées au Québec. Les menaces d’expulsion d’Immigration Canada affecteront des centaines d’enfants nés au Québec qui pourraient voir l’un de leurs parents, sinon les deux, ou des frères et des sœurs, contraints de retourner dans leur pays d’origine. C’est une situation absolument inhumaine causée par une bureaucratie froide et un gouvernement insensible qu’il faut régler sans tarder », a expliqué Mario Beaulieu.
Le Bloc Québécois abonde dans le même sens que le gouvernement du Québec qui demande qu’Ottawa accorde un sursis de trois mois aux personnes en attente d’une résidence permanente pour des raisons humanitaires. « Nous avons devant nous des personnes intégrées à la société québécoise qui ont vécu un traumatisme important et la position du gouvernement fédéral pourrait leur en faire vivre un autre, a déploré Monique Pauzé. C’est notre responsabilité comme humanistes de contribuer à aider ces femmes et ces hommes et de lâcher deux minutes les règles bureaucratiques pour tenir compte du drame qui les attend si rien n’est fait. »
Le Bloc Québécois considère par ailleurs que les questions touchant la réunification des familles et le statut de réfugié devraient être de compétence québécoise.
« C’est absolument intolérable que le gouvernement fédéral puisse décider seul d’expulser du Québec des gens qui se sont intégrés à notre société. Le Québec doit avoir le dernier mot sur qui est accueilli chez nous et qui ne l’est plus », a conclu le chef du Bloc Québécois