Lettre ouverte : Transferts en santé : ça suffit le déni !

Le 04 avril 2022 – La situation pandémique qui perdure depuis deux ans a exacerbé les difficultés du réseau de la santé québécois, fragilisé par des années de sous-financement fédéral. Le fort taux d’adhésion des Québécoises et Québécois à la vaccination et aux mesures sanitaires, de même que la contribution exceptionnelle du personnel de la santé, ont permis jusqu’ici, de limiter les délestages et d’éviter les ruptures de services. Il faut s’en féliciter.

Même si la situation sanitaire venait à se stabiliser dans les prochains mois, les réseaux de la santé du Québec, des provinces et des territoires demeurent sous-financés et, par conséquent, faillibles. Le gouvernement du Québec, des provinces et des territoires sont unanimes : Ottawa doit rehausser de façon durable et sans conditions sa contribution en santé afin de faire face au sous-financement global auquel sont confrontés nos systèmes de soins et à la pression qu’y exerce la pandémie. Il s’agit d’un enjeu crucial qui appelle une discussion constructive ouverte entre les parties concernées. C’est pourquoi nous unissons aujourd’hui nos voix afin que soit tenu, dans les plus brefs délais, un Sommet public sur le financement de la santé. Un tel Sommet réunirait le gouvernement fédéral, les premiers ministres du Québec, des provinces et des territoires, ainsi que les partenaires concernés.

La situation actuelle ne peut plus durer. La santé exerce une pression extrêmement forte sur les finances du Québec, des provinces et des territoires et tous conviennent de l’urgence, pour le gouvernement fédéral, de porter à 35 % la part des dépenses de santé des provinces et des territoires qu’il assume, et ce, par le biais du Transfert canadien en matière de santé, ce qui ferait passer ce transfert à 70 milliards de dollars, avec indexation annuelle de 6%.

Le gouvernement fédéral semble prêt à admettre, à l’aune de sa propre mesure, qu’il doit faire plus en santé, mais ses contributions sont ponctuelles et systématiquement assorties de conditions qui empiètent dans les compétences du Québec et des provinces : c’est inacceptable.

La santé est plus que jamais la priorité des Québécois et des Canadiens, et nous avons la responsabilité d’y répondre adéquatement. Le Québec et les provinces détiennent l’expertise en matière de santé; le mandat du fédéral, c’est d’assurer sa juste part de financement, sans conditions.

Signataires :

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois

Luc Thériault, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Santé

Mario Simard, porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Affaires intergouvernementales

Daniel Boyer, Président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Éric Gingras, Président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Françoise Ramel, Vice-présidente, secteur sociopolitique, de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)

Luc Vachon, Président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

Dr Marc-André Amyot, Président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ)

Robert Comeau, Président de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)

Dr Vincent Oliva, Président de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ)

Dr Martin A. Champagne, Président de l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec (AMHOQ)

Yvan Duceppe, Trésorier de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

Un pays qui s’appellera Québec !
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