Lutte contre l’État islamique: Lutte contre l’État islamique « Les intentions du gouvernement sont nobles, mais son plan n’est tout simplement pas à la hauteur » – Michel Boudrias
Terrebonne, le 9 février 2016 – À la suite de l’annonce de la nouvelle stratégie canadienne de lutte contre l’État islamique (EI), le porte-parole du Bloc Québécois en matière de défense, Michel Boudrias, a émis des réserves quant au retrait du Canada des opérations de frappes aériennes que mène la coalition internationale. « Il est insensé que le Canada mette fin à ses opérations aériennes alors que la coalition entend continuer à prioriser cette stratégie », a-t-il fait valoir.
« Bien entendu, l’utilisation de la force est l’ultime recours. Il va de soi que nous voulons mettre fin à la violence, et non l’encourager. Mais face à l’État islamique, les bonnes intentions ne suffisent pas », a déclaré le député de Terrebonne. « Tous nos alliés le savent aussi et, eux, ne fuient pas leurs responsabilités. Avec ce plan improvisé, nous sommes quasi assurés que le Canada n’arrivera pas à mettre en œuvre sa mission humanitaire si ses forces aériennes ne sont pas présentes dans la région. À cela s’ajoute le fait que nos forces terrestres présentes en sols irakiens et kurdes pourraient être exposées à des attaques de l’EI. Sans nos forces aériennes, celles-ci seront davantage exposées aux risques ».
« Il y a certainement un changement de ton de ce gouvernement si on le compare à son prédécesseur. Cependant, nous doutons beaucoup de la viabilité du plan proposé sans appui militaire aérien. Si les intentions du gouvernement sont nobles, son plan n’est tout simplement pas à la hauteur. La date de retrait des chasseurs a été annoncée mais, en contrepartie, nous ne connaissons toujours pas celle à laquelle la nouvelle mission sera mise en œuvre. C’est signe que le gouvernement n’a pas de plan de rechange concret pour pallier le départ des chasseurs. »
« Somme toute, il s’agit d’un pas vers l’avant. Cependant, nous pouvons sérieusement nous questionner quant à la capacité de l’armée canadienne d’accomplir sa mission alors que ses forces vont vraisemblablement s’étendre sur trois fronts. Ce plan ne correspond certainement pas à l’approche qu’un Québec indépendant choisirait », a conclu Michel Boudrias.