Menace d’expulsion de 3 500 réfugiés haïtiens et zimbabwéens: « NON à la déportation des réfugiés du tremblement de terre en Haïti et des ressortissants zimbabwéens! » – Mario Beaulieu

Ottawa, le 10 décembre 2015 – À l’occasion d’un point de presse, le porte-parole du Bloc Québécois en matière de citoyenneté et d’immigration, Mario Beaulieu, accompagné du représentant du Comité d’action des personnes sans statut, Serge Bouchereau, a interpellé le gouvernement fédéral pour qu’il mette fin à l’incertitude qui plane au-dessus de centaines de familles installées au Québec.

En juin, le gouvernement fédéral annonçait la levée du moratoire pour environ 3 500 immigrants haïtiens et zimbabwéens après avoir refusé les demandes de sursis du gouvernement du Québec. « Les menaces d’expulsion d’Immigration Canada affectent des centaines d’enfants nés au Québec qui pourraient voir l’un de leurs parents, sinon les deux, ou des frères et des sœurs, contraints de retourner dans leur pays d’origine. Menacer d’expulsion des personnes qui ont déjà vécu de profonds traumatismes comme celui du tremblement de terre en Haïti, c’est totalement inacceptable et inhumain! », a déclaré le député de La Pointe-de-l’Île.

« Lorsque le gouvernement fédéral a annoncé qu’il allait accueillir 25 000 réfugiés syriens, les membres du Comité ont applaudi cette décision », a rapporté M. Bouchereau. « Immédiatement, ils ont déduit que ce serait anormal qu’un gouvernement veuille accueillir tant de réfugiés d’un côté et, de l’autre, renvoyer des gens qui sont déjà intégrés à la société. Bon nombre d’entre nous avons alors caressé l’espoir qu’un gouvernement responsable ne pourrait adopter une politique aussi contradictoire et insensée », a poursuivi M. Bouchereau.

Le Bloc Québécois réitère sa position et demande au gouvernement fédéral qu’il agisse dès maintenant pour mettre en œuvre un mécanisme global afin de permettre aux réfugiés d’avoir accès à la résidence permanente.

« Puisque le gouvernement fédéral a démontré sa capacité d’accueillir 25 000 réfugiés dans un très court délai, il paraît évident qu’il peut permettre à ces 3 500 réfugiés haïtiens et zimbabwéens de rester là où ils se sont établis depuis plusieurs années déjà. La seule solution qui s’impose, c’est de régulariser leur statut de manière globale et collective pour qu’enfin ces familles puissent vivre sans épée de Damoclès au-dessus de la tête. Le Québec devrait avoir le plein contrôle de son immigration », a conclu M. Beaulieu.

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

Un pays qui s’appellera Québec !
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