Ottawa, le 4 février 2022 – Alors que la manifestation initiale a pris des proportions de crise nationale et qu’un véritable état de siège est en passe de s’installer durablement à Ottawa, le chef Yves-François Blanchet a enjoint le premier ministre Trudeau à assumer les responsabilités de sa gouvernance et à mettre de l’avant les moyens pour résorber une situation que le laisser-faire envenime.

« Le droit de manifester est nécessaire et sain dans une démocratie. Mais les moyens utilisés par les manifestants – comme le stationnement à la semaine longue – nécessitent une réponse de la part du gouvernement. Même s’il est confiné chez lui en raison de la Covid, il y a un certain nombre d’actions efficaces qu’un premier ministre doit faire. Je lui réitère ma proposition d’instaurer une cellule de crise dûment coordonnée réunissant les élus, corps de police et représentants des parties impliquées. En ne faisant rien, il livre le message aux occupants qu’ils peuvent rester autant qu’ils veulent. Or, il y a un niveau de détresse qui s’installe chez les citoyens et d’épuisement chez les policiers face aux manifestants qui recourent à divers moyens outranciers de se faire entendre et d’occuper les lieux. Plus le temps passe, plus il y a risque que la situation tende à devenir de plus en plus volatile et imprévisible », avise Yves-François Blanchet.

« Bien que ce soit une solution prématurée, le fait que le chef de police d’Ottawa évoque la possibilité de recourir à l’armée pour dissiper l’occupation illégale des rues est un message lourd, révélateur du niveau de détresse atteint par cette crise à laquelle le premier ministre Trudeau n’a jusqu’ici présenté aucune réponse alors que des moyens existent », précise le chef du Bloc Québécois. « Des gestes doivent être posés rapidement pour rétablir la paix. Il y a des porte-paroles du mouvement : le gouvernement peut s’adresser à eux et leur intimer de quitter les lieux.  Comme le disait Jacques Parizeau, les gouvernements sont là pour gouverner. Le PM Trudeau doit agir avec la carrure d’un chef d’État : il ne peut continuer de se sauver de ses responsabilités. », conclut Yves-François Blanchet.