Ottawa, le 18 février 2016 – Alors que le débat à la Chambre des communes est centré sur la refonte de la stratégie militaire du Canada contre l’État islamique, le chef du Bloc Québécois, Rhéal Fortin, et le porte-parole du parti en matière de défense, Michel Boudrias, ont souligné des lacunes dans le plan du gouvernement Trudeau et lui ont demandé d’en faire davantage pour protéger les troupes au sol.

« Le gouvernement a raison de conjuguer son aide humanitaire et son action militaire ; nous le proposions nous-mêmes », a déclaré le chef du Bloc Québécois. « Là où il rate la cible, c’est en mettant fin à ses frappes aériennes contre l’État islamique.  Sans apport militaire direct, l’aide humanitaire que nous entendons fournir risque d’être impossible à acheminer aux populations les plus éprouvées par le conflit en Syrie et en Irak.»

Lui-même ancien officier d’infanterie, Michel Boudrias a interrogé le gouvernement sur les démarches entreprises pour assurer la sécurité des troupes déployées sur le terrain. « Hier, le ministre de la Défense annonçait que nous allions tripler nos forces militaires au sol afin d’améliorer la formation et de fournir une assistance technique à l’armée irakienne et aux forces kurdes. Par contre, le retrait des CF-18 prive nos troupes déployées d’un important élément de protection », a expliqué le député de Terrebonne. « Le gouvernement doit déployer des éléments de protection au sol afin de sécuriser la mission humanitaire, mais aussi nos troupes qui seront sur le théâtre d’opérations. »

« Lorsque des vies sont en jeu, l’occasion est malvenue de faire de la politique partisane. Nous sommes conscients des engagements qu’a pris le premier ministre au cours de la campagne électorale, mais en faisant des pieds et des mains pour respecter une promesse mal adaptée à la réalité sur le terrain, il crée de toute pièce une situation inutilement périlleuse pour nos troupes. Le gouvernement peut et doit faire mieux », a conclu Michel Boudrias.