Paradis fiscaux: « La complaisance du Canada a assez duré » – Gilles Duceppe
Montréal, lundi 28 septembre 2015 – Le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, a dénoncé la complaisance du Canada face aux pratiques fiscales de plusieurs de ses entreprises.
Rappelant que depuis des années le vérificateur général du Canada s’évertue à demander aux gouvernements successifs de s’attaquer à ce problème, le chef du Bloc Québécois a souligné que les pistes de solutions existent et qu’avec un peu de volonté politique, le gouvernement pourrait grandement aider la classe moyenne. « L’évasion fiscale touche tous les contribuables. Quand des compagnies ou des particuliers fortunés refusent de payer leur juste part, tout le monde est perdant. Le Bloc Québécois propose quatre gestes à poser pour régler la situation actuelle et rétablir la justice fiscale pour les contribuables », a déclaré Gilles Duceppe.
« En 1980, le Canada a signé un traité fiscal avec la Barbade. Résultat net : 71 milliards de dollars y ont été transférés l’année dernière. Il faut que cela cesse. Ensuite, le gouvernement canadien doit exiger des accords d’échange automatique de renseignements avec les pays soupçonnés d’être des paradis fiscaux. Troisièmement, je m’explique mal que le Canada ait coupé dans l’embauche d’inspecteurs chargés de contrôler les transactions internationales des sociétés canadiennes. Finalement, et c’est fondamental, le Canada doit participer au projet de traité multilatéral de l’OCDE contre les paradis fiscaux, le Base Erosion and Profit Shifting Initiative. Aujourd’hui, je demande aux autres partis de s’engager clairement à rétablir la justice fiscale pour les contribuables québécois », a conclu Gilles Duceppe.
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