Programme d’investissement pour fermes laitières :
«Justin Trudeau abandonne encore une fois les agriculteurs québécois» – Simon Marcil
Montréal, le 8 septembre 2017 – Martine Ouellet, chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale, et Simon Marcil, porte-parole du parti en agriculture, dénoncent l’abandon des producteurs laitiers québécois par le gouvernement canadien alors que le programme de compensation devant pallier les pertes liées au libre-échange Canada-Europe connaît des ratés majeurs qui s’ajoutent à l’insuffisance des sommes d’argent débloquées.
« Justin Trudeau abandonne à nouveau les producteurs de lait québécois. D’abord, le gouvernement canadien a négocié un accord de libre-échange avec l’Europe dans lequel il ouvre grand la porte de notre marché des fromages fins aux étrangers. Et ensuite, il se moque des producteurs avec un programme de compensation insuffisant et inadapté. Les Québécois envoient 50 milliards par année à Ottawa et le résultat, c’est un programme improvisé, des sommes d’argent épuisées en une semaine et des producteurs laissés pour compte. Un Québec indépendant n’abandonnerait pas ses agriculteurs », a déclaré Martine Ouellet.
Le gouvernement Trudeau a consenti un maigre 250 M$ sur cinq ans à être partagés entre les producteurs laitiers du Québec et des provinces canadiennes peut importe s’il y a des pertes liées à l’AECG pour moderniser leurs équipements. Les producteurs laitiers pouvaient soumettre leurs projets de modernisation à Ottawa à partir du mardi 22 août au matin. Or, le gouvernement a subitement mis fin à la période de demandes dès le 29 août alors que le nombre de projets soumis outrepassait largement les sommes disponibles pour l’année.
Ce programme devait indemniser les producteurs en contrepartie de l’ouverture de parts de marché aux Européens dans le cadre de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Europe. Or, le gouvernement canadien avait promis 2,4 milliards sur 15 ans pour les producteurs laitiers et fromagers pour compenser leurs pertes dans ses négociations de libre-échange. Encore une fois des promesses brisées du gouvernement canadien aux agriculteurs québécois.
Le porte-parole bloquiste en agriculture a rappelé que le Québec agricole est de loin le plus grand perdant de l’AEGC lorsque comparé aux provinces canadiennes. « C’est une industrie essentiellement québécoise que le Canada a choisi de sacrifier dans ses négociations avec l’Europe et ce sont nos producteurs qui souffriront de l’insuffisance des compensations. Ottawa doit dès maintenant rendre disponible l’ensemble des sommes prévues sur cinq ans, puis s’engager à augmenter l’enveloppe totale jusqu’à pleine compensation des pertes de tous les producteurs québécois. Il s’agit de l’argent des Québécois et il revient de droit aux agriculteurs de chez nous qui ont été floués », a conclu Simon Marcil.
En sommes, il devient légitime, à un certain moment, de se questionner sur la pertinence et l’utilité pour les Québécois d’être administrés par deux gouvernements. Il y a clairement un gouvernement de trop!