Rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada: « Il faut maintenant passer des paroles aux actes » – Marilène Gill
Ottawa, le 15 décembre 2015 – La porte-parole du Bloc Québécois en matière d’affaires autochtones, Marilène Gill, accueille positivement les 94 recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, à l’instar du gouvernement canadien, et s’engage à travailler avec le premier ministre afin qu’elles soient mises en application dans les plus brefs délais.
« La Commission établit clairement le lien entre les politiques canadiennes de colonisation et les graves problèmes subis par les communautés autochtones jusqu’à aujourd’hui. Enfin, le gouvernement fédéral compte agir pour régler les préjudices liés au génocide culturel des Autochtones dont les pensionnats ont été le théâtre. Mais au nom des milliers d’enfants décédés dans ces pensionnats après avoir été enlevés à leur famille, au nom de générations entières humiliées, maltraitées puis oubliées, il faut maintenant passer des paroles aux actes. Les travaux de la Commission, échelonnés sur six ans, ont été rigoureux et méticuleux précisément pour que l’action gouvernementale se concrétise rapidement », a déclaré Mme Gill.
On se rappelle que le gouvernement libéral avait applaudi, en 1996, le Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones, qui proposait une réforme en profondeur des politiques gouvernementales face aux peuples autochtones. Toutefois, il n’y a jamais donné suite.
« Le premier ministre a pris des engagements sérieux aujourd’hui, des engagements qui correspondent à ce que nous proposions nous-mêmes dans la dernière campagne électorale. Maintenant, il faut les honorer sans tarder », a poursuivi la députée de Manicouagan. « Nous lui demandons de signer dès aujourd’hui la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Dès la reprise des travaux des Communes, nous exigeons qu’il mette à l’ordre du jour la révision du plafond de financement de 2 % des programmes autochtones, notamment en éducation. Finalement, rien ne sert d’attendre pour entamer le dialogue autour d’un plan d’action entre les nations autochtones, le Québec et les provinces. Le processus sera long et ardu ; commençons donc immédiatement. »