Rapport de la Commission Hogue : Il faut rebâtir la confiance
Ottawa, le 28 janvier 2025 – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, aux côtés du porte-parole en matière d’Éthique, René Villemure, a réagi aujourd’hui au dépôt du rapport final de la Commission d’enquête sur l’ingérence étrangère présidée par la juge Marie-Josée Hogue. D’entrée de jeu, le chef bloquiste a souligné que « Le Bloc Québécois a largement contribué à la rédaction du mandat et cautionné la nomination de la juge Hogue. Nous recevons donc le rapport avec ouverture ».
« La Commission a fait œuvre utile, mentionne René Villemure. Nous avions été les premiers à demander qu’elle soit tenue et nous avons poussé fort pour qu’elle devienne une réalité. Aujourd’hui, elle fait la démonstration formelle que des ingérences étrangères ont eu lieu et s’exercent encore aujourd’hui. Bien qu’il soit déplorable que le gouvernement ait tardé à la lancer, on ne peut que se réjouir qu’une enquête indépendante ait été tenue et que cette dernière amène des solutions claires et réalisables. Toutefois, la Commission soulève de sérieuses préoccupations sur le manque de transparence et de communication interne du gouvernement : ça doit être pris au sérieux pour des raisons de sécurité comme de gouvernance », constate René Villemure.
« Nous sommes à quelques semaines d’une élection et il semble que le temps manquera pour mettre en place les solutions mises de l’avant par la Commission. Plusieurs demandent aussi une certaine analyse. Élections Canada et les partis politiques devront donc faire preuve de vigilance pour faire face aux éventuelles ingérences, mais il faudra aussi que le prochain gouvernement s’engage à mettre rapidement en place les garde-fous législatifs recommandés par la Commission et à rétablir la confiance entre le gouvernement et la population, mais aussi entre l’État et ses services de renseignement », signale le chef du Bloc Québécois.
Yves-François Blanchet lance un appel au chef conservateur : « Il peut ne pas y avoir de traîtres dans le Parlement, mais il y aurait des élus sous influence, fut-elle non-criminelle, et il reste essentiel de les identifier et de les exclure de la liste des candidats. Pour ce faire, le chef conservateur doit obtenir l’accréditation de sécurité. »
« Enfin, notons que la juge Hogue suggère d’examiner le rétablissement du financement public des partis politiques, point que le Bloc avait souligné lors de la Commission. Comme nous le faisons depuis des années, nous nous assurerons qu’un suivi soit fait en ce sens. Il en va, là encore, de la confiance du public », conclut Yves-François Blanchet.