Réinvestir en défense : Une occasion à saisir pour l’Ukraine et le Québec
Ottawa, le 5 mars 2025 – Au sortir d’une rencontre avec l’ambassadrice d’Ukraine, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, accompagné de Stéphane Bergeron, porte-parole du parti en matière d’Affaires étrangères, a annoncé qu’il appuiera un réinvestissement rapide en défense d’au moins 2 % du PIB en vue de mieux soutenir l’Ukraine face à son abandon condamnable par Donald Trump. Lors de cette rencontre, il a demandé à l’ambassadrice ukrainienne de transmettre au Président Zelensky l’appui des Québécois à l’Ukraine.
Au lendemain de la suspension de l’aide américaine à l’Ukraine et de l’imposition de droits de douane dommageables pour l’économie québécoise par le président Donald Trump, le chef du Bloc Québécois a lancé une réflexion sur l’importance de participer avec l’Europe à combler le désinvestissement américain dans la résistance de Kiev à l’invasion russe. Dans ce contexte d’urgence, M. Blanchet a remis en question les échéanciers fixés respectivement par le premier ministre Justin Trudeau et par l’aspirant chef libéral Mark Carney visant l’atteinte de la cible d’investissements militaires de 2 % du PIB d’ici 2030 ou 2032.
« La situation rappelle certains des moments les plus terribles du 20e siècle. Il y a urgence de réinvestir dans le militaire afin d’appuyer l’Ukraine. Au même moment, alors que Donald Trump s’attaque aux économies québécoise et canadienne et qu’il y a nécessité d’un effort de diversification, il faut travailler à augmenter les investissements conjoints entre les entreprises ukrainiennes et celles du Québec et du Canada. Face aux impacts attendus des tarifs, il faut accélérer les investissements publics pour contrer un effet de récession, ce qui inclut de saisir des opportunités de marchés à ouvrir, notamment en matière militaire en Europe. Prenons les mesures pour augmenter la contribution québécoise et canadienne à un effort européen de soutien à l’Ukraine, qui aura à la fois un impact salutaire pour notre économie. Mieux vaut que l’Europe soit prête et forte plutôt que de prêter flanc à l’agresseur russe », a déclaré M. Blanchet.