Ottawa, le 10 janvier 2017 – « C’est un changement purement cosmétique. C’est encore le même premier ministre avec le même entourage qui vont aller de l’avant avec les mêmes politiques qui mettent de côté les Québécois. Comme on l’a vu avec les rôles de figurants que jouent les quarante députés québécois au gouvernement, les consignes viennent d’en haut », a déclaré Rhéal Fortin.

Le chef intérimaire du Bloc Québécois fait peu de cas du remaniement ministériel orchestré par le premier ministre Justin Trudeau. Celui-ci marque le départ de Stéphane Dion et de John McCallum ainsi que de nouvelles fonctions pour Chrystia Freeland, Maryam Monsef, Ahmed Hussen, Patty Hajdu et Karina Gould.

«Stéphane Dion n’a pas décidé tout seul d’approuver la vente d’armes à l’Arabie saoudite, tout comme ce n’est pas Maryam Monsef qui a décidé que le processus vers la réforme du mode de scrutin n’aboutirait à rien. Ils ont rempli le mandat intenable que leur a confié Justin Trudeau et aujourd’hui, de nouveaux valets reprennent le service. »

Rhéal Fortin prend acte des nominations de Justin Trudeau, mais souligne que celle de François-Philippe Champagne au poste de ministre du Commerce international est de mauvais augure pour l’économie québécoise. « Il a passé l’automne à essayer de permettre aux banques de contourner les lois pour flouer les consommateurs québécois avec C-29. Je vois mal comment on peut aujourd’hui lui faire confiance pour défendre les spécificités du Québec dans le libre-échange. Il a déjà prouvé qu’il était prêt à tout dire et tout faire malgré la volonté unanime des Québécois si ça peut lui attirer les bonnes grâces du patron. »