Reports et conditions nuisibles dans l’aide financière canadienne à Bombardier « Le fédéral met la table pour un nouveau fiasco comme Rona» – Gabriel Ste-Marie

Ottawa, le 11 février 2016 – Alors qu’Ottawa tarde toujours à annoncer ses couleurs quant à l’aide financière fédérale à Bombardier, le chef du Bloc Québécois, Rhéal Fortin, et le porte-parole du parti en matière d’industrie, Gabriel Ste-Marie, préviennent le gouvernement de ne pas précariser le maintien au Québec du géant de l’aéronautique.

 

Hier, en entrevue avec La Presse, Justin Trudeau défendait l’hésitation de son gouvernement en déclarant que « ce qui est bon pour un député de Montréal n’est pas nécessairement bon pour un député de Toronto ou de Calgary », une déclaration que déplore le chef du Bloc Québécois. « M. Trudeau vient d’expliquer noir sur blanc aux Québécoises et aux Québécois que l’économie de Montréal, c’est pas important. C’est lui-même qui l’affirme : il laissera tomber le Québec s’il estime que c’est dans l’intérêt général du Canada. C’est exactement pourquoi le Québec doit devenir indépendant ! Nous ne serons pas à l’abri de ce genre de raisonnement tant et aussi longtemps qu’une autre nation sera en contrôle de nos leviers économiques. »

 

Gabriel Ste-Marie a quant à lui demandé au gouvernement de ne pas mettre en péril l’avenir de Bombardier au Québec. « Le climat économique actuel met en danger Bombardier. Pendant que le fédéral tergiverse, la valeur des actions de la compagnie plonge, le dollar canadien plonge aussi, et voici que le gouvernement vient fragiliser ce fleuron de notre économie en imposant des conditions irresponsables avant d’accorder son aide. »

 

Selon l’agence Bloomberg, l’aide fédérale à Bombardier serait conditionnelle à des changements dans la structure de l’entreprise. Le gouvernement souhaiterait mettre fin aux actions à droit de vote multiple, qui permettent à la famille Beaudoin-Bombardier de garder le contrôle de la compagnie. « Alors que tous les éléments sont en place pour favoriser des offres publiques d’achat venant de l’étranger, même hostiles, le gouvernement veut retirer aux dirigeants de Bombardier le pouvoir de refuser de vendre. Le fédéral met la table pour un nouveau fiasco comme Rona », a déclaré Gabriel Ste-Marie. « Je lui demande donc d’agir sans plus tarder pour aider Bombardier, mais aussi de faire preuve d’une plus grande sensibilité afin que les entreprises québécoises demeurent au Québec. »

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

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