18 femmes victimes d’agressions armées au Québec en 2021 : Le Bloc Québécois presse le gouvernement d’agir contre les féminicides
Ottawa, le 6 décembre 2021 – En cette journée commémorant la tragédie de Polytechnique qui a coûté la vie à 14 jeunes femmes et marqué à jamais leurs survivantes, Kristina Michaud et Andréanne Larouche, porte-paroles en matière de Sécurité publique et de Condition féminine et Égalité des genres, somment le gouvernement fédéral de mettre urgemment en place des mesures pour contrer les agressions armées envers les femmes et renforcer leur sécurité.
Excédée de l’inertie du gouvernement fédéral en ce qui concerne le contrôle des armes à feu, la porte-parole en matière de Sécurité publique enjoint le PM Justin Trudeau de mettre immédiatement en place les mesures qui permettront de mettre un frein à la violence armée et à la multiplication des féminicides au Québec, notamment en restreignant la circulation et l’usage d’armes illégales. Elle insiste également sur la nécessité de soutenir le déploiement de mesures permettant de renforcer la sécurité des femmes.
« Tandis que nous assistons à une escalade sans précédent des agressions armées et que des vies demeurent menacées, le gouvernement tarde à agir. La situation commande une action forte, immédiate et permanente. Le fédéral doit resserrer le contrôle des armes à feu, mettre en place un programme de rachat des armes d’assaut de type militaire et rendre les frontières étanches au passage des armes illégales. », maintient la députée Michaud.
« Au Québec seulement, on en est au 18e féminicide survenu cette année et chacun d’entre eux est de trop. Ces tragédies bouleversantes causent des ravages dans leur sillage et instaurent un climat de peur. Ce n’est pas ce genre de société dont nous voulons », signale la députée porte-parole en matière de Condition féminine et d’Égalité des genres, Andréanne Larouche.
Dans une vibrante réplique à la déclaration ministérielle qu’elle a livrée en Chambre aujourd’hui au nom du Bloc Québécois, Andréanne Larouche a énoncé les prénoms des 14 femmes victimes de l’attentat de Polytechnique en 1989, puis ceux des 18 Québécoises qui ont péri par agression armée cette année.
« Nous avons l’obligation d’agir parce que nous pouvons agir. Il n’est pas dit que notre action éliminera entièrement la violence envers les femmes, mais si on resserre l’accès aux armes, si on protège mieux les victimes de leurs agresseurs, si on prend au sérieux la situation des femmes dans l’armée, et celle des femmes autochtones… Si on s’y met, peut-être sauverons-nous une femme, puis deux, puis dix puis dix-huit. Nous avons ce devoir d’agir », a conclu Andréanne Larouche.