Ottawa, le 15 novembre 2016 – La COP22 bat son plein à Marrakech et Monique Pauzé, porte-parole du Bloc Québécois en environnement, est de la partie. « À Paris, le monde s’est entendu sur des principes. À Marrakech, on doit passer à l’action, mais le Canada est déjà en retard. J’ai hâte de constater en personne l’ampleur des initiatives de la communauté internationale. J’ai l’impression qu’il y a bien plus à gagner pour le Québec en regardant ce qui se fait ailleurs qu’au Canada », a-t-elle déclaré à son arrivée à la COP22.

Les travaux de la 22e conférence de l’ONU sur les changements climatiques se poursuivent jusqu’au 18 novembre. La ratification rapide de l’Accord de Paris par plus d’une centaine de pays à présent fait en sorte que l’entente était déjà entrée en vigueur au moment d’entamer les discussions de la COP22. Les participants à la conférence de Marrakech devront donc se pencher sur les mécanismes à mettre en place pour arriver à concrétiser l’engagement pris à travers le monde de limiter la hausse de la température à 2 °C au maximum.

Quelques jours avant l’ouverture de la COP22, cependant, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publiait un rapport accablant. Son examen des cibles proposées par les pays démontre qu’elles ne permettront pas de limiter à 2 °C le réchauffement climatique. « C’est complètement aberrant de voir le gouvernement se draper dans la vertu lors d’évènements internationaux et nous resservir son prêchi-prêcha. Il y a quelques semaines à peine, il donnait son feu vert au projet Pacific Northwest LNG, qui deviendra ni plus ni moins l’un des plus importants émetteurs de gaz à effet de serre au Canada ! Cette hypocrisie me fait dire que non, le gouvernement canadien n’est pas sérieux dans sa lutte aux changements climatiques. Nous lui rappellerons, encore une fois, que le temps joue contre nous et contre les générations qui nous suivent », a affirmé Mme Pauzé.

En plus des discussions ayant trait aux moyens à prendre pour vérifier la réalisation des engagements de chacune des parties, les détails de l’aide aux pays en voie de développement seront au menu, de même que le processus de reddition de comptes pour assurer un suivi auprès d’États ayant tous leurs propres politiques environnementales.