Chicoutimi, vendredi 28 août 2015 – Dans le cadre d’une rencontre avec le Cercle de presse du Saguenay, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, s’est engagé à ce que le secteur forestier obtienne sa juste part du gouvernement fédéral. « Le Québec a besoin d’un vrai plan pour contrer les ravages de la tordeuse de bourgeons de l’épinette, soustraire l’industrie québécoise des quotas américains dans le bois d’œuvre et aller chercher plus d’argent pour soutenir les entreprises de 2e et 3e transformation. Voilà ce que le Bloc peut faire pour l’industrie forestière à Ottawa. »

Rappelant que le gouvernement fédéral avait consacré plus de 200 millions de dollars pour venir en aide au secteur forestier de la Colombie-Britannique aux prises avec une infestation semblable, il a souligné que pour la tordeuse, Ottawa n’avait prévu que 18 millions sur quatre ans, dont 12 au Nouveau-Brunswick et 6 seulement au Québec. « C’est incroyable que les députés du NPD laissent ça passer. Et le ministre Lebel qui ne dit rien, qui ne fait rien. Il faut qu’on aille chercher notre juste part et pour ça, il nous faut une équipe de députés qui se tiennent debout. Nous, on va le faire », s’est exclamé le chef du parti souverainiste.

Revenant sur le litige commercial du bois d’œuvre avec les États-Unis, M. Duceppe a rappelé que l’accord venait à échéance le 12 octobre, soit une semaine avant les prochaines élections. « Moi ce que je veux, c’est que le gouvernement fédéral travaille sérieusement à convaincre le gouvernement américain de soustraire le Québec aux mesures habituelles de représailles comme il aurait pu avoir la possibilité de le faire en vertu de l’article 12 de l’Accord sur le bois d’œuvre. On a un an devant nous avant la reprise de la guerre commerciale, c’est le temps de mettre la pression maximale si on veut gagner. Ça nous prend donc des représentants pour qui l’industrie forestière québécoise passe avant tout », a déclaré Gilles Duceppe.

Le chef du Bloc Québécois a souligné l’importance de stimuler une industrie qui emploie 60 000 travailleurs et qui contribue à l’occupation du territoire québécois. Le Bloc Québécois propose une série de mesures pour soutenir le développement de l’industrie forestière et des régions touchées par son déclin, incluant le soutien aux entreprises de 2e et 3e transformation de produits du bois, la mise en place d’un programme de soutien à la production d’énergie avec les résidus forestiers et l’instauration d’un programme de diversification des économies forestières dont la gestion sera confiée aux intervenants régionaux.