Négociations Canada – États-Unis sur le bois d’oeuvre: « Le fédéral va-t-il abandonner une deuxième fois nos régions ? » – Marilène Gill
Négociations Canada – États-Unis sur le bois d’oeuvre
Le fédéral va-t-il abandonner une deuxième fois nos régions ?
-Marilène Gill
Ottawa, le 8 mars 2016 – Alors que le Canada et les États-Unis négocient les modalités entourant le commerce du bois d’œuvre, la porte-parole du Bloc Québécois en matière de ressources naturelles, Marilène Gill, et le chef du parti, Rhéal Fortin, somment le fédéral de défendre la cause des producteurs québécois en exigeant le retour au libre-échange.
« Nos producteurs ont énormément souffert du dernier accord protectionniste et ne demandent qu’une chose : le libre-échange. Le fédéral doit se tenir debout pour nos régions. La position du gouvernement devrait être fort simple : il n’y a rien à négocier! C’est le retour au libre-échange qui s’impose », a déclaré Rhéal Fortin.
La ministre du Commerce international, Chrystia Freeland, qui poursuit en ce moment même les pourparlers aux États-Unis, refuse d’intercéder dans les négociations pour faire reconnaitre à Washington que le Québec ne subventionne pas son industrie du bois d’œuvre. Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, affirmait exiger le retour au libre-échange dans une entrevue à La Presse publiée ce matin, des propos dont s’est distancié son secrétaire parlementaire en Chambre. Dans la même entrevue, M. Dion a mentionné qu’il se contenterait d’un renouvellement de l’entente sur le bois d’œuvre de 2006.
« Alors que le ministre des Affaires étrangères prône le retour au libre-échange dans le dossier du bois d’oeuvre, la ministre du Commerce international nous répète depuis plusieurs semaines que ses fonctionnaires négocient une nouvelle entente. Qui parle au nom de ce gouvernement ?, a demandé Marilène Gill. Toute entrave au libre-échange serait nocive pour l’industrie forestière québécoise. Le fédéral va-t-il abandonner une deuxième fois nos régions ? »
Bien que les tribunaux aient toujours tranché en sa faveur, le gouvernement du Québec a tout de même transformé son régime forestier pour s’assurer qu’il soit irréprochable. Depuis 3 ans, le prix du bois québécois est fixé en enchères publiques, comme c’est le cas aux États-Unis. Les producteurs espéraient ainsi faciliter les négociations en vue d’un retour au libre-échange.
« Ce que le fédéral dit aux producteurs, c’est que leurs efforts étaient vains. Les deux ministres concernés sont indifférents: ils sacrifieront nos régions s’ils estiment que c’est dans l’intérêt général du Canada, et particulièrement de la Colombie-Britannique. Tout cela au vu et au su des députés québécois du gouvernement, qui regardent le train passer. Nous, on va se battre pour les régions du Québec », a conclu Marilène Gill.