Saint-Jérôme, le 18 mars 2016 – À la suite de l’annonce de la nomination du journaliste André Pratte au Sénat canadien, le chef intérimaire du Bloc Québécois, Rhéal Fortin, trouve navrant de constater que le premier ministre Justin Trudeau poursuit la tradition des nominations partisanes qu’il avait lui-même dénoncée en campagne électorale.
« Le premier ministre dit vouloir rendre le Sénat non partisan pour lui redonner sa légitimité, et voilà que sa toute première série de nominations inclut André Pratte, a déploré M. Fortin. J’ai connu des indépendants beaucoup plus indépendants que ce fier défenseur des libéraux dont la réputation n’est plus à faire au Québec. M. Trudeau prend les Québécois pour des valises en qualifiant ce choix de “ non partisan ”. Les gens, eux, savent qu’il n’y a pas que les cartes de membre de partis qui lient les formations politiques aux individus, il y a l’ensemble de leur œuvre, de leurs actions et de leur réseau professionnel. »
« Après avoir dénoncé la “ triste tradition ” des choix partisans “qui a contribué à la mauvaise réputation de la chambre haute” , après s’être réjoui de la nomination de Patrick Brazeau, voici qu’André Pratte est enfin récompensé en faisant à son tour son entrée en Sénat. Souhaitons qu’André Pratte le sénateur prenne conscience qu’il est un non-élu et qu’il ne s’élèvera pas au-dessus des choix démocratiques du Québec comme André Pratte l’éditorialiste pouvait se permettre de le faire. Son nouveau rôle est de servir le Québec, pas de lui dire quoi penser. »
« On aura beaucoup trop parlé du Sénat canadien dans les dernières années, et jamais pour les bonnes raisons. Cette institution monarchique vétuste n’a ni légitimité ni raison d’être. Il est grand temps que le Canada s’en débarrasse », a conclu le chef intérimaire du Bloc Québécois.