Plan environnemental pancanadien: « Un coup dur à notre marché du carbone » – Rhéal Fortin
Ottawa, le 3 octobre 2016 – « Le fédéral vient de porter un coup dur à notre marché du carbone. En promettant aux provinces pollueuses qu’elles n’y perdront pas un sou, les libéraux empêchent le Québec de profiter de ses efforts. Il faut que ça devienne coûteux de polluer et payant d’être écoresponsable », a déploré le chef intérimaire du Bloc Québécois, Rhéal Fortin, en réaction à l’annonce du plan libéral pour atteindre les objectifs de la COP21.
En ouverture du débat sur la ratification de l’Accord de Paris, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé diverses mesures qu’il entend mettre en place pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du Canada. Il a révélé que les provinces auront le choix soit de participer à un marché du carbone, soit de percevoir une taxe. La mesure centrale du plan libéral fixe un prix minimal du carbone à 10 $ dès 2018. Ce prix augmentera du même montant annuellement jusqu’à atteindre 50 $ en 2022.
Si les provinces participant à un marché du carbone seront tenues d’instaurer des plafonds d’émissions, celles qui préféreront percevoir une taxe sur le carbone n’auront pas à le faire. Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à ce que les sommes perçues soient entièrement remises aux provinces pour qu’elles les réinvestissent selon leur volonté.
La porte-parole du Bloc Québécois en environnement, Monique Pauzé, a dénoncé des mesures « qui ne servent qu’à cacher le fait que le Canada refuse de confronter son secteur pétrolier ».
« Absolument rien n’empêche que des entreprises soient taxées, puis que leur gouvernement leur redonne un montant équivalent en subventions. Le message du gouvernement aux pollueurs, c’est “polluez tant que vous vous voulez, on va vous remettre une facture de la main gauche et un chèque équivalent de la droite”. On n’avancera à rien tant et aussi longtemps que le fédéral protégera les pollueurs au détriment des bons citoyens comme au Québec », a déploré Mme Pauzé.