Rapport de la vérificatrice générale : Un gouvernement fédéral nonchalant
Ottawa, le 25 février 2021 – À la lumière d’une série de rapports publiés aujourd’hui par la vérificatrice générale, Karen Hogan, le Bloc Québécois dénonce que le gouvernement Trudeau se traîne les pieds dans les dossiers cruciaux de l’accès à l’eau potable pour les Premières Nations, la stratégie de construction navale et la sécurité du transport ferroviaire.
« C’est retard, après retard, après retard. Le fédéral échoue à sa promesse de fournir de l’eau potable dans les réserves avant mars 2021. Il cumule les délais dans la stratégie de construction navale parce qu’il prive le Québec de sa juste part des contrats. Année après année, il refuse d’appliquer des recommandations clés de la vérificatrice générale pour assurer que le transport sur rails de matières dangereuses ne mette pas en danger nos communautés. C’est un gouvernement nonchalant, comme on le voit avec l’approvisionnement en vaccins et la gestion des frontières », a déclaré Maxime Blanchette‑Joncas, porte‑parole en matière de Comptes publics.
L’eau potable : un minimum vital
Mme Hogan constate qu’Ottawa enfreindra sa promesse de mettre fin à tous les avis à long terme sur la qualité de l’eau potable des réserves des Premières Nations avant le 31 mars 2021. Même si 100 avis ont été réglés depuis 2015, 60 restent toujours actifs, dont la moitié datent de plus de dix ans. La vérificatrice n’accepte pas la justification du gouvernement comme quoi son retard est dû à la pandémie. « C’est une piètre excuse alors que les problèmes datent d’une décennie. Les Premiers Peuples ont droit au minimum vital en matière de services que représente l’eau potable. Ottawa doit se ressaisir et prendre ses responsabilités », a déclaré Maxime Blanchette‑Joncas.
Davie : le prix de bouder le Québec
Julie Vignola accueille sans surprise, mais avec indignation, les constats de retards dans les deux chantiers qui ont été choisis pour être les piliers de la stratégie canadienne de construction navale au détriment du chantier Davie. « Au lendemain d’un rapport prévoyant des dépassements de coûts de 51 milliards $, nous apprenons aujourd’hui qu’il y aura des dépassements de délais se comptant maintenant en décennies. C’est ça, le prix de contourner le Québec et Davie : des dizaines de milliards de plus et des dizaines d’années de délais. »
Sécurité ferroviaire : quelle imputabilité?
La vérificatrice générale a dénoncé des « faiblesses importantes » dans la « surveillance des systèmes de gestion de la sécurité mise en œuvre par les compagnies de chemins de fer », malgré des recommandations répétées de son bureau au cours des 14 dernières années. « Après quatorze ans, il est temps que le message passe. Des quantités importantes de matières dangereuses circulent tous les jours à travers nos municipalités et régions. Sans surveillance adéquate, le transport ferroviaire n’est pas sécuritaire », a conclu M. Blanchette‑Joncas.