Transition écologique : le Canada doit intervenir à Washington en faveur du Québec
Saint-Jérôme, 16 septembre 2021 – Afin de soutenir l’essor du Québec en tant que fer de lance nord-américain de l’électrification des transports, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, propose que le Canada négocie avec le gouvernement des États-Unis des exemptions dans le « Buy American Act » et les dispositions « Buy America » pour les produits et services québécois qui favorisent la transition écologique.
« Grâce à son expertise créative, l’abondance de ses ressources renouvelables et son énergie propre, le Québec est appelé à jouer un rôle de premier plan dans la transition écologique à l’échelle continentale. C’est pourquoi le Bloc Québécois propose que le prochain premier ministre négocie avec le président Joe Biden des exceptions à ses politiques d’approvisionnements publics pour les produits innovants québécois qui servent la transition écologique, par exemple des véhicules lourds électriques. Le prochain premier ministre doit faire preuve de leadership et initier cette discussion essentielle pour l’avenir économique et écologique du Québec et ses régions », a déclaré M. Blanchet.
M. Blanchet était chez Lion Électrique, entreprise s’étant distinguée en remportant le plus grand contrat d’autobus scolaires électriques en Californie, à Sacramento, en plus de vendre ses autobus à 100 % électriques au district scolaire unifié de Los Angeles, le deuxième plus important aux États-Unis.
Le « Buy American Act » est une loi américaine qui instaure des exigences de contenu local dans les achats gouvernementaux fédéraux de plus de 10 000 $. De nombreux États s’inspirent également de cette loi fédérale et imposent des normes d’achat local dans leurs contrats d’approvisionnement. Les dispositions « Buy America » concernent quant à elles les conditions pour l’obtention de financement fédéral dans les achats des autres ordres gouvernementaux américains.
Puisqu’il est dorénavant quasi certain qu’Ottawa ne sera pas en mesure d’obtenir l’exclusion entière du Québec et du Canada de ces mesures, le Bloc Québécois propose de négocier des exemptions spécifiques pour les produits innovants permettant d’emprunter le virage vert. « Le Québec partage avec le président Biden le désir de moderniser les infrastructures dans une perspective de transition écologique et comprend bien sa volonté de favoriser l’achat local. Néanmoins, il serait dommage que les États américains visant un virage vert se privent de l’expertise québécoise en technologies propres. Et il serait carrément dommageable que l’inaction d’Ottawa force nos entreprises à délocaliser une partie de leur production parce qu’elles n’arrivent plus à obtenir des contrats aux États-Unis. Ottawa doit y mettre tout son poids politique », a expliqué M. Blanchet.
Justin Trudeau a convenu avec John Kerry, envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat, « d’exercer un leadership commun relativement aux changements climatiques et à l’économie propre, notamment en ce qui concerne l’atteinte de la carboneutralité, le transport d’énergies propres, les véhicules zéro émission, les émissions de méthane et l’importance de disposer de chaînes d’approvisionnement fiables pour les minéraux essentiels et la fabrication de batteries ».
« L’ouverture est là, du côté américain. Le Bloc Québécois fera pression sur Ottawa pour qu’il en fasse une priorité diplomatique. Nous serons toujours proactifs dans notre promotion d’un nationalisme économique vert, fondé à même notre innovation propre, nos centres de recherche, nos ressources renouvelables et notre énergie verte », a conclu Yves-François Blanchet.