Ottawa, le 5 février 2021 – Le député de Montarville et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Affaires étrangères, Stéphane Bergeron, a vivement réagi aux événements entourant l’incarcération prolongée de l’opposant politique russe Alexeï Navalny, ainsi qu’au coup d’État survenu ces derniers jours au Myanmar (Birmanie). « Depuis quelque temps, la démocratie a fait l’objet de plusieurs coups de boutoir à travers le monde. Il y a certainement lieu de dénoncer ces inquiétantes dérives », de déclarer M. Bergeron.

Depuis les premières manifestations pro‑Navalny, survenues le 23 janvier dernier partout en Russie et même ailleurs dans le monde (notamment à Montréal), plus de 5 290 personnes ont été interpellées dans pas moins de 88 villes russes, mais principalement à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Selon l’Union des journalistes russes, au moins 60 membres de la presse ont également été arrêtés.

« Considéré comme le principal opposant au président Poutine et dénonciateur de la corruption d’État, Alexeï Navalny vient d’être condamné à une nouvelle peine de trois ans et demi, sous le prétexte fallacieux qu’il aurait négligé de se prêter à une mesure de contrôle, alors qu’il est mondialement connu qu’il se trouvait en convalescence à l’étranger après une tentative d’empoisonnement de la part des services secrets russes. Quoi que ses avocats, ses supporteurs et lui-même puissent faire, les dés semblent toujours pipés d’avance. La répression violente de manifestations pacifiques, l’incarcération, voire l’élimination, d’opposants politiques et le contrôle des médias ne sont pas le fait d’une démocratie digne de ce nom. Le président Poutine et son régime autoritaire doivent être rappelés à l’ordre », de déclarer Stéphane Bergeron.

« À ces événements extrêmement troublants qui se déroulent en Russie, s’est ajouté le récent coup d’État survenu au Myanmar, et ce, quelques mois seulement après que la population birmane ait démocratiquement reconduit le parti de Aung San Suu Kyi au pouvoir. Dans la foulée de ce nouveau coup d’État militaire dans ce pays, des membres du gouvernement, Mme Suu Kyi en tête, ainsi que nombre de parlementaires et de journalistes ont été incarcérés ou placés en résidence surveillée. Depuis, la communauté internationale a été incapable de dénoncer d’une seule voix cette nouvelle attaque contre les institutions démocratiques birmanes, ce qui accorde un temps précieux à la junte militaire pour consolider sa position à la tête du pays », d’ajouter le député de Montarville.

« Or, le monde ne peut réagir avec ambiguïté devant de telles violations perpétrées contre des institutions démocratiques et les droits de la personne. C’est comme si des dirigeants peu scrupuleux voulaient profiter du fait que l’attention de la communauté internationale soit présentement concentrée sur la pandémie de COVID‑19 pour accroître leur emprise sur le pouvoir. C’est une situation intolérable, c’est pourquoi nous réclamons la libération immédiate d’Alexeï Navalny et des manifestants abusivement arrêtés, de même que de Aung San Suu Kyi et des autres membres du gouvernement et du parlement birmans incarcérés », de conclure Stéphane Bergeron.