BOIS D’ŒUVRE : DEUXIÈME COUP DE POING ÉCONOMIQUE POUR L’INDUSTRIE FORESTIÈRE QUÉBÉCOISE
Après que le département américain du Commerce ait confirmé l’imposition d’une autre surtaxe dite antidumping, la chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale, Martine Ouellet, dénonce conjointement avec la députée de Manicouagan et porte-parole en matière des ressources naturelles, Marilène Gill, cette taxe injustifiée et injuste.« N’oublions pas que cette taxe dite antidumping de 6,87 % s’ajoute aux soi-disant droits compensatoires, déjà en vigueur depuis le mois d’avril dernier. Quant à la taxe d’exportation moyenne de 27 %, ça inflige un handicap complètement injustifié aux secteurs industriels qui exportent au sud de la frontière. Si le gouvernement de Justin Trudeau décide de ne pas défendre les intérêts québécois, ce sont surtout les 120 communautés rurales québécoises où 90 % des emplois se situent dans le secteur forestier qui sont perdantes. Mettre à risque 60 000 emplois québécois en restant les bras croisés, comme le fait le gouvernement canadien, est inacceptable! »
Depuis 2006, l’année où l’accord sur le bois d’œuvre était négocié entre les gouvernements américains et celui de Harper, le Québec a payé le prix de cette entente. Le conflit du bois d’œuvre affaiblit l’ensemble de l’industrie forestière québécoise où presque 30 % des emplois se sont perdus depuis 2006, ce qui représente environ 23 000 emplois.
« La crise du bois d’œuvre était prévisible, rappelle Marilène Gill. Depuis 2013, le gouvernement canadien n’a rien fait pour défendre le nouveau régime forestier québécois auprès des États-Unis. Quand est venu le temps de défendre l’industrie forestière, j’ai été la première à monter au front pour défendre notre industrie québécoise. Ottawa s’est fait tirer l’oreille avant d’accorder des garanties de prêts pour éviter la fermeture d’usines. C’est une autre illustration du fait que le Québec serait mieux servi par lui-même, en tant que pays indépendant. »
Nécessité de développer beaucoup plus le marché québécois
« Il est primordial, dans le contexte actuel, d’appuyer notre industrie québécoise, souligne Martine Ouellet. Ça veut dire qu’on doit utiliser le bois d’ici pour le marché québécois, que ce soit pour un usage industriel, commercial ou dans la construction de ponts ou de viaducs. C’est une question de principe. Le marché québécois doit être développé beaucoup plus pour diminuer la dépendance actuelle au marché américain.
Le gouvernement canadien développe le marché chinois, ce qui est encore une solution pour les producteurs en Colombie-Britannique. C’est une autre paire de manches au Québec. Nous ne pouvons accepter une autre perte d’emplois comme celle en place depuis 10 ans. Nos entreprises sont prises à la gorge depuis des années. »
« Soyons réalistes, conclut la chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, la question du bois d’œuvre démontre une fois de plus que le Québec sera le mieux servi par lui-même. L’indépendance nous donnera tous les pouvoirs nécessaires pour défendre nos industries et nos intérêts économiques. »