Québec demande à Ottawa de patienter avec C-10: « C’est tout un pan de notre économie que le gouvernement Trudeau menace » – Gabriel Ste-Marie
Ottawa, le 21 avril 2016 – Alors que le gouvernement du Québec demande au fédéral d’attendre avant de mettre en vigueur le projet de loi C-10 sur lequel il a imposé un bâillon, les porte-parole du Bloc Québécois en transport et en économie, Louis Plamondon et Gabriel Ste-Marie, demandent au gouvernement Trudeau d’abandonner ce projet de loi dangereux qui met en péril l’industrie aéronautique québécoise.
« Le ministre des Transports se cache depuis des semaines derrière l’entente entre Québec, Air Canada et Bombardier pour justifier le licenciement illégal de 2 000 Québécois. Mais aujourd’hui, il s’apprête à saboter cette entente et à causer encore plus de pertes d’emplois à Montréal, dans la circonscription d’un de ses collègues de surcroît. Depuis le tout début, M. Garneau agit cavalièrement dans ce dossier. Sa loi C-10 est aussi odieuse au niveau des principes qu’elle est dangereuse pour l’économie du Québec », a déclaré M. Plamondon.
Le projet de loi C-10 modifie le texte de la Loi sur la participation publique au capital d’Air Canada de manière à permettre au transporteur aérien d’exporter ses travaux d’entretien établis à Montréal que la loi protégeait jusqu’à cette intervention. Le gouvernement Trudeau a toujours défendu sa position en faisant valoir que l’engagement d’Air Canada d’acheter des avions de la CSeries à Bombardier et de les entretenir dans un centre d’excellence à Montréal viendrait pallier les 2 000 pertes d’emplois au Québec résultant de ce changement législatif. M. Garneau a aussi souligné à grands traits que Québec mettait fin aux démarches qu’il mène contre Air Canada en Cour suprême en contrepartie de cette entente. Or, la ministre de l’Économie du Québec, Dominique Anglade, a demandé au fédéral de ralentir la cadence avec C-10 de manière à ne pas faire dérailler l’entente tripartite entre Québec, Air Canada et Bombardier.
« Le gouvernement du Québec n’a jamais retiré ses poursuites contre Air Canada. Il ne les a suspendues que pour préserver un pouvoir de négociation en vue de sauver Bombardier, que le gouvernement abandonne. En passant C-10 à la va-vite, le gouvernement Trudeau prive Québec de tout son poids à la table des négociations, et c’est encore l’aéronautique québécoise qui va en payer le prix. Tout ça parce que les libéraux fédéraux sont pressés de mettre 2 000 Québécois à la rue. C’est tout un pan de notre économie que le gouvernement Trudeau menace », a conclu M. Ste-Marie.