C’est de la vitalité de communautés côtières entières dont il est question : nous devons les soutenir selon le Bloc Québécois
Drummondville et Baie-Comeau, le 3 juillet 2020 – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et la députée de Manicouagan et porte-parole en matière de Pêches et Océans, Marilène Gill, estiment que le gouvernement doit rapidement mettre en place un soutien financier prévisible et durable pour l’ensemble des acteurs de l’industrie de la pêche affectés par la pandémie.
« Les impacts de la Covid-19 s’annoncent catastrophiques pour les pêcheurs. En plus de la diminution de la production en usine et de la baisse importante du prix de la ressource au débarquement en raison de la faiblesse de la demande internationale, des coûts supplémentaires ont été engendrés pour assurer la santé des travailleurs et des communautés en contexte de pandémie. Avec des dépenses à la hausse et des revenus à la baisse de 30 % pour certaines espèces, les pêcheurs se trouvent dans une situation financière des plus difficiles », affirme le chef bloquiste.
« Pour l’instant, c’est seulement l’augmentation du volume des prises qui permet aux pêcheurs, plus précisément de homards et de crevettes, de respirer un peu. Mais il faut préciser que même si les prises sont meilleures que l’an dernier, cette hausse même record ne peut pas suffire pour compenser la diminution de prix de 30 %, d’autant plus que les pêcheurs ont des quotas à respecter. En plus, la saison n’est pas terminée. Il est donc difficile de prévoir que les pêcheurs pourront maintenir ce niveau de prises. En gros, ce qu’on nous dit sur le terrain, c’est que compte tenu de la situation, même avec les annonces gouvernementales, il est peu probable que les pêcheurs soient capables de dégager un profit cette année », explique Marilène Gill.
« Ces annonces gouvernementales, elles ont été réalisées il y a près de deux mois. Les détails devaient nous être communiqués « prochainement », mais toujours rien à ce jour. Cela accentue l’insécurité vécue par les acteurs du milieu. Sans connaître les critères, c’est impossible de savoir qui seront admissibles, combien ils recevront et quand l’aide sera déposée dans leur compte. Un moment donné, il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités et réponde aux pêcheurs : c’est maintenant qu’ils ont besoin d’aide, pas en juin prochain ! », ajoute la députée de Manicouagan.
« Non seulement l’aide déjà annoncée doit être disponible immédiatement, mais il est absolument nécessaire que d’autres mesures soient prévues pour venir en aide aux travailleurs passés à travers les mailles du filet. Par exemple, comme avec les pêcheurs indépendants, il faut absolument adapter les prestations de l’assurance-emploi pour éviter que les aides-pêcheurs et les travailleurs d’usine de transformation se trouvent sans revenus lorsque se termineront les prestations de PCU. Le gouvernement doit également élaborer des programmes pour soutenir les pêcheurs autochtones, qui ont été complètement exclus des mesures jusqu’à présent. C’est de la vitalité de communautés côtières entières dont il est question : nous devons les soutenir », a conclu Yves-François Blanchet.