Drones armés à Bagotville : Le Bloc Québécois exige des comptes
Ottawa, le 16 février 2022 – Les députés du Bloc Québécois, Christine Normandin, Alexis Brunelle‑Duceppe, Mario Simard et Simon-Pierre Savard-Tremblay, dénoncent le manque de transparence du gouvernement dans le cadre de l’établissement du nouveau programme de drones armés. Le Bloc Québécois exige qu’Ottawa explique pourquoi l’appel d’offre écarte la base militaire de Bagotville au Saguenay comme site d’accueil du programme, malgré le fait que le Québec détienne une expertise de pointe en aérospatiale.
Les appels d’offres désignent la Nouvelle-Écosse et la Colombie-Britannique comme lieux d’accueil de ce nouveau programme, tandis que le centre de contrôle principal serait établi dans la région d’Ottawa. Yellowknife est également désigné comme emplacement d’opérations avancées. Toutefois, rien pour le Québec et la base militaire de Bagotville, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui étaient pourtant fin prêts à accueillir un tel programme.
« La base de Bagotville présente de nombreux avantages, en termes de spécialisation, de main‑d’œuvre et d’emplacement, en comparaison aux lieux choisis par le gouvernement. Fort de son expertise en aérospatiale, le Québec semblait tout désigné pour l’accueil du nouveau programme de drones armés », signale Christine Normandin, députée de Saint-Jean et porte-parole en matière de Défense nationale.
« Plusieurs élus du Saguenay–Lac-Saint-Jean partageaient nos inquiétudes quant au choix de l’emplacement des drones militaires, une décision que le gouvernement semblait vouloir faire passer hypocritement « sous le radar » et qui nous apparaît être politisée. La base de Bagotville et le Québec demeurent les mieux placés pour accueillir ces investissements. Nous avons des entreprises innovantes, comme le Centre d’excellence sur les drones à Alma; des formations reconnues, comme le programme de pilotage du cégep de Chicoutimi et du personnel qualifié, grâce à la 3e Escadre », expliquent les députés Alexis Brunelle-Duceppe et Mario Simard.
L’ensemble du projet d’acquisition de drones, un secteur d’avenir non négligeable, est évalué entre un et cinq milliards. « Encore une fois, la Défense nationale semble avoir oublié le Québec quand vient le moment d’investir. Alors que le choix du prochain avion-chasseur risque de priver le Québec de retombées économiques importantes, le fédéral récidive en écartant Bagotville. Nous l’enjoignons de s’expliquer », conclut Simon-Pierre Savard-Tremblay, porte-parole en matière d’Aérospatiale.