« Proud Boys » : Les agences de sécurité publique doivent trancher rapidement
Matane, le 19 janvier 2021 – À la veille de l’assermentation du président américain Joe Biden, dans une capitale sous état d’urgence à la suite de la récente insurrection à laquelle ont participé des membres des « Proud Boys », Kristina Michaud, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Sécurité publique, demande aux agences de sécurité publique d’accélérer autant que possible leur étude de cette organisation afin de déterminer si elle doit être ajoutée à la liste canadienne des entités terroristes.
« Une organisation comme les « Proud Boys » n’a pas sa place au Québec. Le Bloc Québécois condamne les violences antidémocratiques auxquelles ils ont participé au Capitole des États-Unis et souhaite une assermentation pacifique demain. Il est de la responsabilité des agences de sécurité publique et de renseignements de fournir les informations et les preuves au gouvernement fédéral afin que celui-ci puisse déterminer, sur ces bases, qui est une entité terroriste ou ne l’est pas. Elles doivent traiter le dossier des « Proud Boys » en priorité absolue afin que le gouvernement puisse rapidement agir conformément à l’avis des experts », a demandé Mme Michaud.
Les « Proud Boys » constituent une organisation d’extrême droite liée au suprématisme blanc et au fascisme. L’organisation est plus active aux États-Unis, où des membres ont notamment participé aux actions violentes ayant entraîné cinq décès au Capitole des États-Unis, le 6 janvier dernier, en soutien au président sortant Donald Trump. Moins présente au Canada, il n’en demeure pas moins que l’organisation a été fondée par un Canadien, Gavin McInnes, et elle s’est notamment affairée à intimider une manifestation autochtone à Halifax, en 2017. Le gouvernement Trudeau a indiqué songer à la placer sur la liste de 60 organisations reconnues comme étant terroristes.
« Il est essentiel de protéger la population contre toute montée de l’extrême droite, que le Bloc Québécois condamne sans nuance. Ottawa doit toutefois agir sur recommandation des professionnels de la sécurité publique et, pour ce faire, ces derniers doivent rendre leur verdict dans les délais les plus brefs », a conclu Kristina Michaud.