Sécuriser le passage à la frontière des migrants en demande d’asile: Il faut saisir l’opportunité de régler le problème du chemin Roxham une fois pour toutes, clame le Bloc Québécois

Ottawa, le 12 novembre 2021 – Le Bloc Québécois appelle le gouvernement fédéral et son ministre de l’Immigration, Sean Fraser, à saisir l’occasion d’assurer une gestion plus adéquate de l’entrée des migrants à la frontière canado-américaine en renonçant à la réouverture du chemin Roxham de Saint-Bernard-de-Lacolle et en suspendant l’Entente sur les tiers pays sûrs. Fermé depuis mars 2020 en raison de la pandémie, le chemin Roxham était utilisé par des milliers de migrants irréguliers désirant faire une demande d’asile en vertu de l’Entente. Cette entente, signée en 2004 avec les États-Unis, prévoit que les migrants doivent présenter une demande d’asile dans le premier « pays sûr » qu’ils traversent.

Depuis la fermeture du chemin Roxham, les personnes qui tentent de franchir la frontière par ce passage sont renvoyées aux États-Unis. Or, le 21 novembre, Ottawa s’apprête à lever la mesure interdisant à tout étranger d’entrer au Canada en provenance des États-Unis pour y faire une demande d’asile hors d’un poste frontalier. Cette levée implique du coup la réouverture du chemin Roxham et la réactivation de l’Entente sur les tiers pays sûrs.

« Avant la pandémie, le fédéral a toléré et même encouragé une pratique contraire à son devoir élémentaire face aux Québécois et aux Canadiens, mais aussi face aux migrants. Le pire de la pandémie passé, il revient à ses pires travers et laisse les vrais comme les faux demandeurs d’asile entrer puis disparaître sans réel encadrement, au Québec surtout. L’immigration doit être gérée par l’État de façon généreuse, mais responsable », signale le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.

Pour Kristina Michaud, porte-parole en matière de Sécurité publique et Protection civile, il est inconcevable que les entrées de nouveaux arrivants au Québec et au Canada se fassent de manière aussi désordonnée et peu sécuritaire que ce que permet l’Entente sur les tiers pays sûrs. « Avec une suspension de l’Entente, les gens se présenteraient à un poste frontalier en ayant une situation et des documents en règle pour demander asile. Ils ne se faufileraient pas à travers les trouées d’une gestion frontalière à deux vitesses, avec les risques que cela comporte pour leur sécurité et celle du lieu d’accueil », soutient la députée.

L’Entente sur les tiers pays sûrs est par ailleurs l’objet d’une contestation judiciaire. Elle a été jugée inconstitutionnelle par la Cour fédérale l’an dernier, mais le premier ministre Trudeau a fait casser ce jugement en Cour d’appel. Des avocats en immigration se préparent à saisir la Cour suprême du dossier.

« J’invite le premier ministre Trudeau à se rendre à l’évidence et à agir dès maintenant: les entrées à la frontière canado-américaine doivent se faire de manière encadrée et sécuritaire pour les demandeurs d’asile. La gestion des frontières mérite d’être abordée avec sérieux et bénéficier d’un cadre adéquat. Nous devons saisir maintenant l’opportunité d’améliorer significativement cette gestion en gardant le chemin Roxham fermé et en suspendant l’Entente sur les tiers pays sûrs », conclut Alexis-Brunelle Duceppe, porte-parole en matière d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté.

Au Bloc Québécois, on travaille sans relâche afin d’atteindre notre objectif : un nouveau pays qui soit celui de notre nation française, accueillante, plus écologique, défendant l’égalité dans la diversité, donc l’État de droit et laïque.

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