Tournée du Bloc Québécois au Saguenay-Lac-Saint-Jean: La relance des régions et du Québec carbure à l’énergie verte des forêts
Chicoutimi, le 29 juin 2021– De passage à l’usine Elkem dans le cadre de la tournée estivale des régions, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet; les députés de la région, Mario Simard et Alexis Brunelle-Duceppe; les députés du caucus bois, Marilène Gill, Sébastien Lemire, Kristina Michaud, Marie-Hélène Gaudreau et Sylvie Bérubé ainsi que la candidate à l’investiture, Julie Bouchard, ont salué la vocation prometteuse de cette entreprise vouée à la fabrication de briquettes de biocarbone, une source énergétique à faibles émissions de GES. La nouvelle usine doit débuter ses opérations en 2022.
Propriétaire d’une usine de production de ferrosilicium sur le chemin de la Réserve à Chicoutimi, la société norvégienne Elkem va de l’avant avec la construction d’une usine-pilote qui produira 2000 tonnes de briquettes de biocarbone. Fabriquées à partir de résidus forestiers, ces briquettes sont destinées à remplacer l’utilisation de charbon minéral.
Le Bloc Québécois et son chef Yves-François Blanchet estiment qu’au moment où la réduction des GES est un enjeu qui ne peut plus être ignoré, les biocarburants et autres produits innovants issus de la recherche et de la transformation du bois constituent une voie extrêmement porteuse pour la relance économique du Québec.
« Il y a plusieurs décennies, le Québec a emprunté le virage de l’énergie propre, devenant un chef de file mondial dans la production d’hydroélectricité. Aujourd’hui, l’échéance climatique force l’abandon des énergies fossiles au profit de carburants et produits innovants à faibles émissions de GES, dont les briquettes de biocarbone qui seront produites par Elkem, ici à Chicoutimi, et qui en sont une parfaite illustration. Forestier de par nature, l’État québécois foule les pistes novatrices de la transformation des rebus du bois depuis plusieurs années et se doit de saisir cette opportunité d’occuper la position de tête en matière de biotechnologie. Il s’agit d’un secteur de pointe du développement économique du Saguenay–Lac-Saint-Jean », de signaler Yves‑François Blanchet.
« Le potentiel que représente notre secteur forestier est une chance en or pour la relance post-COVID. C’est en ce sens que plusieurs élus ainsi que les représentants et représentantes du milieu issus de neuf régions forestières du Québec ont joint leur voix à la nôtre pour établir quatre priorités qui nous permettront d’atteindre la maximisation de la filière forestière. Nous avons tout ce qu’il faut pour développer ce secteur qui assurera une relance économique verte. Nous défendrons ces revendications à Ottawa jusqu’à ce que le gouvernement fasse sa juste part », a fait valoir Alexis Brunelle-Duceppe.
Voici les quatre priorités à mettre de l’avant pour maximiser la filière forestière :
– Mettre en œuvre une politique d’approvisionnement public qui favorise l’utilisation des produits du bois, notamment en établissant l’empreinte carbone comme critère d’octroi des contrats ;
– Accroître les budgets de recherche fondamentale et le développement d’une chaîne de valeur pour la deuxième et troisième transformation des ressources forestières, via le programme d’Investissements dans la transformation de l’industrie forestière (ITIF), afin de soutenir l’émergence d’une grappe industrielle en bioéconomie au Canada ;
– Profiter de l’arrivée de la nouvelle administration à la Maison-Blanche afin d’obtenir une pleine exemption de tout tarif sur les exportations de bois d’œuvre québécois à destination des États-Unis et s’assurer que le développement de l’industrie forestière soit défini comme une priorité du gouvernement canadien compte tenu de son fort potentiel économique et de son rôle incontournable en matière de lutte contre les changements climatiques ;
– Identifier les moyens d’accroître la productivité liée à la croissance annuelle des forêts dans le respect des compétences du Québec. Le fédéral doit, notamment n’appliquer la Loi sur les espèces en péril qu’en conformité avec les orientations de l’Assemblée nationale du Québec.
« Le milieu s’est prononcé et a déterminé lui-même ses priorités pour la relance de l’industrie forestière. Ottawa doit désormais faire sa part et investir dans ce secteur porteur d’avenir. La relance post-COVID doit être l’occasion d’enfin amorcer la transition de notre économie de manière à répondre aux défis de la crise climatique. Nous avons la chance de compter sur des entreprises dynamiques et ingénieuses qui désirent développer de nouvelles technologies, mais qui ont cruellement besoin de support financier pour réaliser leurs projets. Il est plus que temps qu’Ottawa investisse massivement dans cette industrie selon les priorités déterminées par les acteurs du milieu et les besoins de ceux-ci », a conclu Mario Simard.